Chaos au Venezuela : Des pétroliers dans le Golfe du Mexique ne savent plus où aller

Dans le golfe du Mexique, une flotte de pétroliers est en train de se masser, avec environ 7 millions de barils de pétrole à bord. Certains d’entre eux transportent du pétrole acheté avant l’entrée en vigueur de la dernière série de sanctions américaines. Les autres pétroliers naviguent pour le compte d’acheteurs qui se demandent à qui ils doivent payer ce pétrole.

Le gouvernement Trump a annoncé la semaine dernière une nouvelle salve de sanctions pour diluer davantage le soutien au président vénézuélien Maduro . Ces sanctions visent à empêcher que les paiements pour le pétrole vénézuélien ne se retrouvent dans les caisses de PVDSA (Petróleos de Venezuela). C’est la société publique vénézuélienne qui contrôle le pétrole.

Les comptes en séquestre n’ont pas encore été ouverts

L’argent doit maintenant être transféré sur des comptes en séquestre, mais ils n’ont pas encore été ouverts. Ces comptes seraient ensuite vérifiés par le congrès vénézuélien et son président Juan Guaidó. Ce dernier vient d’être reconnu président par intérim par les États-Unis, une majorité de pays de l’UE et de l’Amérique latine. Mais ces sanctions conduisent maintenant à une situation où plus personne ne sait plus qui il faut payer.

Plus de 10 pétroliers sont maintenant amarrés dans le golfe du Mexique, selon les données de Refinitiv Eikon. Les capitaines attendent les paiements et/ou les adresses de livraison des acheteurs.

La flotte s’agrandit au fur et  mesure que d’autres pétroliers attendent des instructions pour charger du pétrole dans les ports vénézuéliens. PVDSA ne souhaite vendre qu’aux clients qui paient le pétrole à l’avance. Selon les informations de Refinitiv, des pétroliers vénézuéliens flotteraient dans les eaux des Caraïbes et de l’Europe en attendant de nouveaux acheteurs.

Le chaos au Venezuela est complet

Le Venezuela est le pays qui possède les plus grandes réserves de pétrole prouvées au monde. Mais sous le régime de Nicolas Maduro, les revenus tirés de ce pétrole ont pour la plus grande partie disparu dans les poches de ses partisans. La production de pétrole a également diminué de moitié au cours des 18 derniers mois pour tomber à 1,1 million de barils par jour. On s’attend à ce que cette baisse se poursuive dans les prochaines semaines, maintenant que le chaos est complet dans le pays et que les travailleurs du secteur pétrolier sont nombreux à rester chez eux.

De plus, il existe des problèmes de livraison avec le diluant nécessaire pour rendre le pétrole lourd vénézuélien apte au transport. En vertu des nouvelles sanctions, la production sera donc même temporairement complètement interrompue.

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