“Une découverte majeure”: des scientifiques de l’ULB ont identifié différentes catégories de cellules cancéreuses

L’équipe du professeur Cédrid Blanpain tient sa nouvelle découverte: il existerait des sous-populations de cellules cancéreuses. Mieux les connaitre permettrait de tester la résistance de ces cellules face aux traitements chimiothérapeutiques. 

C’est une nouvelle étape dans notre compréhension du cancer. On la doit au travail mené conjointement par l’ULB, la KUL et l’hôpital Erasme sous la responsabilité du professeur Cédric Blanpain, qui n’en est pas à son coup d’essai.

On peut en être fier: il s’agit d’une découverte majeure dont les résultats ont été publiés dans la très prestigieuse revue Nature. Elle pourrait révolutionner notre compréhension des cellules cancéreuses et cela pourrait aboutir in fine a un meilleur traitement.

Une première mondiale

« Jusqu’à présent, on croyait que toutes les cellules cancéreuses étaient identiques, explique Cédric Blanpain. La réalité est bien plus complexe et fascinante. » En effet, il n’existe pas un seul type de cellules cancéreuses, mais bien plusieurs sous-catégories.

Pour la première fois, des scientifiques sont parvenus à identifier ces différences très spécifiques. Il en ressort six sous-populations de cellules tumorales. Pour effectuer leurs recherches, les scientifiques ont étudié les différents stades de deux types de cancer, celui de la peau et celui du sein.

Le professeur Blanpain ne s’en cache pas dans La Libre: « Il s’agit d’une découverte majeure. » Pourquoi? Car ces sous-catégories nécessiteront nécessairement des évolutions dans leurs traitements. Il faudra développer de nouvelles stratégies pour combattre la progression tumorale et le développement des métastases. Pourquoi une cellule cancéreuse résiste mieux à un traitement plutôt qu’une autre, c’est là tout l’enjeu de cette recherche en laboratoire.

Les suites

Et après? « Il faut essayer de comprendre pourquoi certaines cellules sont plus métastatiques que d’autres. Peut-­on contrôler, voire empêcher qu’elles métastasient, qu’elles deviennent invasives (…) », se projette le professeur.

Le but final: améliorer les traitements chimiothérapeutiques contre les cellules cancéreuses, quel que soit leur type, pour diminuer leur résistance. Si pas, cette découverte nous permettra à tout le moins de comprendre les différents stades du développement d’un cancer.

Notons enfin que ces recherches ont pu aboutir grâce à l’argent du Télévie. Comme quoi la générosité, ça paye!

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