2025 se rapproche : les autorités de l’aviation édictent des règles pour les taxis volants

Les autorités du monde entier se préparent à adopter une législation sur les taxis volants. La plupart des firmes qui veulent exploiter cette activité affirment qu’elles débuteront leurs opérations dès 2025. En conséquence, on estime que plus d’un milliard de vols auront été effectués avec des taxis électriques à propulsion électrique d’ici 2030. Toutefois, les gouvernements devront se doter d’une législation appropriée pour garantir la sécurité de cette nouvelle forme d’aviation.

Ces données sont issues d’un rapport du Boston Consulting Group. Selon le consultant, le secteur mondial des taxis volants pourrait peser plus de 2 000 milliards de dollars à l’avenir.

S’élever au dessus des éternels bouchons

D’après le Boston Consulting Group, cette évolution sera favorisée par la congestion croissante du trafic. Elle incitera les constructeurs à envisager de nouveaux moyens de transport hors sol. Dans ce contexte, les engins volants électriques apparaissent comme la réponse parfaite à cette problématique.

« Par rapport aux moyens de transport actuels, les taxis aériens permettront de gagner du temps sur les trajets de 10 km ou plus, avec une autonomie maximale de 300 km. La question n’est pas de savoir s’ils deviendront une réalité, mais quand », affirme Marcus Parentis, responsable d’une division de Bosch à l’origine du développement d’un capteur qui devrait équiper ce type d’appareils.

En effet, les constructeurs (et leurs sous-traitants) sont déjà passés à l’action depuis longtemps. Des essais de taxis volants sont déjà prévus pour l’année prochaine à Dubaï, Los Angeles et Singapour. Ces engins volants devraient être opérationnels et commencer à embarquer leurs premiers passagers dans plusieurs grandes villes du monde dès 2023.

La maîtrise technique est déjà là

A Paris, l’opérateur de transports publics, la Régie autonome des transports parisiens (RATP), a conclu un partenariat avec l’avionneur Airbus pour examiner « la faisabilité de services de mobilité urbaine aérienne ».

Selon Matthieu Dunant, responsable de l’innovation à la RATP, les taxis volants électriques pourraient se banaliser dans les cieux de la capitale française dans les 5 prochaines années. « Il ne s’agit plus de science-fiction, mais d’un fait. Aujourd’hui, nous avons tous les outils techniques. Mais ils doivent être intégrés dans notre vie quotidienne sans que cela puisse compromettre notre priorité, qui est la sécurité », ajoute Guillaume Faury, directeur général d’Airbus.

De son côté, la RATP cherche à adapter les infrastructures de transport existantes pour créer les « vertiports » de demain, qui hébergeront les taxis volants. Le prototype actuel de ces engins, qui est totalement électrique, donc relativement écologique, ressemble à un mélange entre un hélicoptère et un petit avion, précise Dunant.

Les homologations et la législations devront suivre

Mais Airbus, Uber, la startup allemande Lilium, entre autres, devront au préalable obtenir les nécessaires homologations pour faire voler leurs machines. De même, les pays concernés devront se doter de la  réglementation idoine et de l’infrastructure adaptée aux vols de faible altitude pour garantir la sécurité de ceux-ci.

Au total, plus de 170 entreprises à travers le monde planchent actuellement sur une vingtaine de projets de taxis volants électriques.

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