Tareck El Aissami : on connaît le prochain tyran vénézuélien

Le Venezuela est devenu un symbole mondial de l’échec du socialisme, mais s’il est une chose que son gouvernement sait faire, c’est s’accrocher au pouvoir, écrit le Wall Street Journal, suite à la décision du parti socialiste vénézuélien de nommer Tareck El Aissami comme nouveau vice-président du pays. Suite à la crise sur les marchés internationaux du pétrole, et aux politiques inadéquates du gouvernement vénézuélien, le pays est plongé dans une crise économique très grave. L’inflation est galopante, les pénuries de produits de base sont devenues permanentes, une grande partie de la population est constamment affamée, et la criminalité est au plus haut point.Depuis plusieurs mois, l’opposition réclame de nouvelles élections, et le gouvernement de l’actuel président Nicolás Maduro s’y est opposé farouchement : dans une telle hypothèse, il est probable qu’il ne serait pas reconduit dans ses fonctions.Mais la constitution prévoit qu’il peut être remplacé par son nouveau Tareck El Aissami pour toute la durée restante du mandat présidentiel, c’est à dire jusqu’en 2019. Autrement dit, l’opposition a maintenant le choix entre Maduro et El Aissami, deux hommes du même bord politique.

Les deux faces de la même pièce

Et de ce point de vue, El Aissami n’est pas forcément le bon choix. L’homme, âgé de 42 ans, adhérait  au mouvement Utopia 78, un mouvement étudiant d’extrême gauche, lors de ses années d’université.En 2002, il a été élu en tant que disciple de l’ancien dirigeant socialiste Hugo Chavez au Parlement vénézuélien. Par la suite, il a tenu le poste de ministre de l’Intérieur, où il était notamment en charge des questions liées à l’immigration.Un document du Center for a Secure Free Society daté de juin 2014 soupçonne son ministère d’avoir fourni des passeports et des cartes d’identité à des terroristes islamistes.El Aissami a aussi été nommé gouverneur de l’État d’Aragua. Pendant cette période, il aurait eu des liens avec des entreprises contrôlées par l’armée iranienne, Parchin Chemical Industries et Qods Aviation.

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