Le sexe était meilleur à l’ère soviétique

Les mots ‘communisme en Europe de l’est’ vous évoquent peut-être de mornes paysages de béton, des files piétinant devant des magasins vides et des services de sécurité omniprésents. Ce qu’on sait moins, c’est que les femmes du bloc de l’est ont bénéficié d’une émancipation qui a eu des retombées positives sur leur sexualité, explique Kristen Ghodsee, professeur d’études sur la Russie et l’Europe de l’Est à l’Université de Pennsylvanie, dans une colonne pour le journal américain le New York Times.

Les mots ‘communisme en Europe de l’est’ vous évoquent peut-être de mornes paysages de béton, des files piétinant devant des magasins vides et des services de sécurité omniprésents. Ce qu’on sait moins, c’est que les femmes du bloc de l’est ont bénéficié d’une émancipation qui a eu des retombées positives sur leur sexualité, explique Kristen Ghodsee, professeur d’études sur la Russie et l’Europe de l’Est à l’Université de Pennsylvanie, dans une colonne pour le journal américain le New York Times.

Ghodsee se réfère à une différence remarquable entre la satisfaction des femmes qui vivaient sous les régimes collectivistes de l’Europe de l’Est et celle de leurs filles, qui ont été confrontées à la disparition du rideau de fer, y ont gagné en libertés, mais aussi en contraintes inhérentes aux démocraties occidentales. Elle affirme que les femmes qui ont grandi dans l’Europe de l’Est communiste avaient une meilleure vie amoureuse que leurs filles des sociétés capitalistes d’aujourd’hui. Elles n’étaient souvent pas très riches, mais avaient plus de temps pour faire d’autres choses. Dans les sociétés occidentales, les gens doivent travailler dur et le soir, ils leur reste souvent trop peu d’énergie pour s’adonner aux joies du sexe.A l’ère communiste, les femmes ont bénéficié d’investissements considérables pour leur éducation et leur formation. Cela leur assurait une pleine intégration dans la force de travail. L’autonomie financière qui leur était ainsi conférée était assortie d’aides, et de garderies gratuites.

L’émancipation des femmes

La question de l’émancipation des femmes était en effet centrale. Les femmes ont par exemple obtenu le droit de vote en Russie en 1917, trois ans avant les Etats-Unis. Le régime a ensuite libéralisé la législation sur le divorce, garanti les droits reproductifs et investi dans des blanchisseries et des cantines publiques. L’état socialiste pourvoyait aux besoins de base et la plupart des pays d’Europe de l’est garantissaient l’accès à l’avortement.Il en a résulté plusieurs conséquences. D’abord, les femmes des régimes communistes n’étaient pas liées à leur conjoint pour des raisons financières. Elles pouvaient choisir librement leur époux, et décider de rompre la relation en cas de mésentente. En cas de divorce, elles n’étaient pas ruinées, grâce à la garantie de leur emploi. De plus, les aides du gouvernement, la garantie de revenus, formaient un cadre qui libéraient ces femmes de certaines contingences de la vie de famille. Ce contexte laissait bien plus de place aux sentiments et à des relations empreintes de désir.Une conséquence méconnue est que les femmes avaient une vie sexuelle bien plus épanouie que leurs homologues occidentales. Dans une étude comparative menée auprès des Allemandes de l’Est et de l’Ouest après la réunification, les femmes « Ossies » ont rapporté avoir deux fois plus d’orgasmes que leurs consoeurs de l’Ouest.

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