Ryanair, EasyJet et WizzAir s’envoleront bientôt pour la Russie

En Russie, le secteur de l’aviation s’achemine lentement vers une libéralisation historique. Le nombre de compagnies aériennes étrangères qui y effecturont des allers-retours va augmenter considérablement. Même si cela ne concerne pour le moment qu’une seule ville : Saint-Pétersbourg.

Le vice-Premier ministre russe, Maxim Akimov, a déclaré la semaine dernière qu’il souhaitait accorder à l’aéroport Pulkovo de Saint-Pétersbourg des droits qui permettraient d’accueillir des compagnies aériennes étrangères sous le régime du ciel ouvert. Il s’agit d’un accord par lequel deux pays ou groupes de pays (par exemple les États-Unis et l’Union européenne) s’ouvrent mutuellement le marché de l’aviation civile ou du transport de fret en termes de droits d’atterrissage.

Dans le cas de Saint-Pétersbourg, les compagnies aériennes étrangères seraient autorisées à atterrir dans la ville russe depuis n’importe quel pays et pas seulement du pays où elles sont immatriculées. Aucun aéroport russe ne jouit actuellement d’une telle liberté.

Pour le moment, les compagnies aériennes ne peuvent voler qu’entre leur pays d’origine et la Russie. Par exemple, Lufthansa ne peut voler qu’entre l’Allemagne et la Russie, et British Airways, uniquement entre le Royaume-Uni et la Russie. Open Skies existe depuis 2002, mais la Russie protégeait son marché jusqu’à présent.

Pulkovo devrait bientôt donner le feu vert à Open Skies pour une période d’essai de 5 ans. Les déclarations d’Akimov ont déclenché une réaction immédiate. Les compagnies aériennes low-cost européennes RyanAir, EasyJet et WizzAir  ont déjà soumis des demandes pour offrir un total de 33 destinations au départ de Pulkovo. Reste à savoir si Charleroi ou Bruxelles figurent parmi elles.

Une première pour Ryanair

Pour Ryanair, il s’agit d’une première absolue, car la compagnie irlandaise low-cost n’a jamais ouvert de liaison avec la Russie. En revanche, EasyJet, AirBerlin, Cathay Pacific, Thai Airways et German Eurowings l’ont déjà fait. Mais toutes ont quitté la Russie ces dernières années. Cela est dû à la baisse de la demande de vols, provoquée par la dévaluation du rouble russe.

Dans ce contexte, on a également appris que les citoyens de l’Union européenne pourront désormais se rendre à Saint-Pétersbourg avec un visa électronique simplifié. Cela ne s’applique pas aux Britanniques. Grâce à Open Skies, la ville russe peut accueillir 6 millions de touristes supplémentaires. Ceux-ci s’ajouteront aux 7 millions de personnes qui s’y rendent déjà chaque année.

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