Ce sont les robots, et non la Chine ou le Mexique, qui ont pris les emplois des Américains

Le candidat républicain à la présidentielle américaine, Donald Trump, promet qu’il va récupérer les emplois américains délocalisés en Chine et au Mexique, mais il est très improbable qu’il y parvienne. Des recherches effectuées par le Ball State University’s Center for Business and Economic Research montrent que l’automatisation est un facteur qui a beaucoup plus contribué à la perte d’emplois dans les usines que le commerce extérieur. Près de 13 % des emplois qui ont été perdus aux États-Unis l’ont été à la suite de la conclusion d’accords commerciaux, et notamment, de l’adhésion de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce (WTO) en 2001. La majorité des emplois perdus (87 %) sont désormais tenus par des robots. D’autres facteurs locaux ont réduit la demande pour la main-d’œuvre humaine.

La révolution des robots ne fait que commencer

La révolution de l’automatisation ne fait que commencer, suggère le Boston Consulting Group. Il prédit que jusqu’en 2025, l’investissement dans les robots industriels augmentera de 10 % par an dans les 25 plus grandes nations exportatrices, alors qu’il n’a augmenté que de 2 ou 3 % par an au cours des dernières années.Il est difficile de trouver des arguments contre cette robotisation. Lorsque des produits sont remplacés, ou améliorés, les robots peuvent être reprogrammés bien plus rapidement et bien plus facilement que la main-d’œuvre ne peut être formée. En conséquence, la demande pour les travailleurs non qualifiés s’affaiblit.La montée constante du coût du travail en Chine et dans d’autres économies émergentes rend l’utilisation des robots plus attrayante. Au cours des dernières années, on a assisté à un mouvement de relocalisation de la production aux États-Unis et dans d’autres pays occidentaux. Les entreprises profitent des économies qu’elles ont réalisées grâce à la robotisation, et à l’énergie moins chère et des procédés de fabrication plus proches des clients.

Plus de choses avec moins d’employés

« Nous faisons plus de choses avec moins d’employés », résume Howard Shatz, un économiste du think tank Rand Corp.General Motors par exemple n’emploie plus guère qu’un tiers des 600 000 ouvriers qu’il avait dans les années 70. Pourtant, la firme n’a jamais produit autant de voitures et de camions.

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