L’image du PTB/PVDA est très écornée

Les chances que le PS forme une coalition avec les communistes du PTB/PVDA n’ont jamais été grandes. Car chez les socialistes francophones, le mépris pour leurs concurrents de gauche reste très élevé. Un témoignage époustouflant sur le fonctionnement interne du parti ne facilitera pas la tâche de Raoul Hedebouw et consorts.

« Bonjour Michel, nous arrivons à douze ! ». L’extrait montrant Raoul Hedebouw, riant sur les bancs du parlement à côté de Peter Mertens dans le programe Terzake, confirme fermement l’image du PTB pour beaucoup: ok, peut-être l’extrême gauche, mais des garçons plutôt sympathiques.

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Mais derrière cette image se cache une culture sombre dans le parti. C’est ce que le journaliste indépendant Patrick Lefèbvre nous a dit dimanche dans l’émission débat de RTL « C’est pas tous les jours dimanche« . Lefèbvre a fait ses déclarations sur la base d’une série de conversations qu’il a eues avec des initiés du PTB/PVDA. Ce sont des membres actifs et des gens qui ont quitté les communistes.

Surtout les grosses sommes que les membres doivent remettre au parti, dépassent l’imagination. Par exemple, il y avait un couple avec un enfant qui avait un revenu cumulé de 3 000 euros. Ils devaient remettre 900 euros par mois, « selon le parti, 2 100 euros, ça suffit pour vivre ». Apparemment, le cercle interne des militants doit présenter sa déclaration d’impôt pour déterminer le montant qu’ils doivent verser au parti. Le parti détermine donc ce qui est « vivable » pour une famille et ce qu’elle peut « payer ».

Et ça va plus loin. Il existe une culture de la peur, dans laquelle des menaces physiques peuvent survenir. « Nous connaissons des Polonais qui peuvent vous faire du mal », c’est ce qu’un témoin de Lefèvbre a entendu. Le journaliste affirme également que le PTB emploie quelqu’un en permanence pour surveiller les médias sociaux des membres du parti

PVDA/PTB : « Mensonges ! »

« Des mensonges inacceptables », rétorque Raoul Hedebouw, porte-parole francophone et porte-drapeau du parti. Hedebouw associe également cette attaque au fait que les dirigeants du PS, Elio Di Rupo et Paul Magnette, les formateurs en Wallonie, reçoivent aujourd’hui le PTB.

Tout comme en Flandre, la N-VA flirte toujours avec le Vlaams Belang, le PS s’active toujours sur le PTB/PVDA. Mais dans les deux cas, il s’agit plutôt d’un exercice de galerie, destiné à montrer que les grands partis politiques ont effectivement fait l’effort de parler à leur petit rival radical.

Peter Mertens et le roi
Peter Mertens (PVDA) : grand gagnant avec 12 sièges à la Chambre.

Hedebouw voit maintenant un complot dans ces allégations. « L’establishment a peur de la percée de la PTB/PVDA. Une fois les arguments de fond épuisés, il ne reste plus que la manœuvre d’une campagne de diffamation ». « Et d’ailleurs, il est très honnête sur la manière dont se déroulent les négociations avec le PS : « Hormis les contacts officiels, il n’y a rien, pas un seul appel téléphonique. » En d’autres termes : il n’est pas question de véritables négociations de coalition entre le PS et le PTB/PVDA.

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