Le changement d’heure influe sur notre santé: trouble du sommeil, accidents cardiovasculaires, taux de suicide à la hausse… autant de problèmes qui ont poussé le Parlement européen a prendre une décision: abolir le changement d’heure. À la Commission maintenant de prendre ses responsabilités et de convaincre les Etats membres.
Chaque hiver et chaque été, vous ne pouvez y échapper: il faut régler vottre montre d’une heure, en moins ou en plus. Un moyen de s’adapter à la lumière naturelle du soleil. Inauguré dans les années 70, le changement d’heure a été harmonisé au niveau de l’Union européenne en 1998.
L’argument massue des pros changement d’heure de l’époque: lutter contre le gaspillage d’énergie. Si selon l’Ademe (l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise des Énergies), le changement d’heure a permis d’épargner l’équivalent de la consommation de 800.000 ménages en 2009, plusieurs études récentes viennent relativiser ces chiffres.
Pas sans risque
C’est pourquoi un groupe de 70 députés « chronophiles » a décidé de mener l’abolition du changement d’heure devant le Parlement européen. Pour des raisons de santé avant tout: une étude finlandaise a constaté que le taux d’accidents vasculaires cérébraux explosait à la suite du passage à l’heure d’été. Même chose pour les taux de suicide et pour la consommation de somnifères. Ce phénomène a d’ailleurs poussé la Russie à abandonner l’heure d’été. C’était en 2011 déjà.
Trouble du sommeil, temps d’adaptation, 20% des personnes souffriraient de problème de santé suite au changement d’heure, dont principalement les enfants.
Le projet a été voté en séance plénière ce jeudi au Parlement européen et a capté 549 voix contre 384: le changement d’heure est officiellement demandé par l’Assemblée législative européenne. C’est maintenant au tour de la Commission de jouer. Elle devra convaincre les 38 États membres, seuls maîtres de la décision.