Les pays musulmans font exclure les ONG LGBT d’une conférence de l’ONU consacrée au SIDA

11 organisations gay ou LGBT ne pourront pas participer  le mois prochain à une réunion des Nations Unies portant sur les questions du VIHet du SIDA. C’est  l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui regroupe 51 pays musulmans, qui a demandé leur exclusion. L’OCI n’a pas mentionné de raison particulière pour justifier cette demande. Ce n’est pas la première fois quedes tensions se manifestent aux Nations Unies concernant les droits des LGBT. L’année dernière, la Russie a déposé une requête pour tenter de remettre en cause les avantages accordés en 2014 aux membres du personnel de l’ONU mariés à des personnes du même sexe. Elle avait été soutenue dans cette démarche par la Chine, le Pakistan et l’Arabie Saoudite. Ce dernier pays a appelé ces relations “moralement inacceptables”. La motion n’a pas été adoptée. L’année dernière, l’ONU a stupéfié le monde en accordant la présidence du panel sur les droits de l’homme à l’Arabie Saoudite. Dans une étude réalisée par The Economist Intelligence Unit, l’Arabie Saoudite se classe à la 7e place (sur 167) des pays les plus autoritaires du monde. Le Forum économique mondial a quant à lui classé le royaume à la 131e place sur 135 pays pour l’égalité des chances entre les hommes et les femmes. Il est le seul pays au monde qui s’oppose encore à la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948.Les États-Unis, l’UE et le Canada ont écrit au président de l’Assemblée Générale, Mogens Lykketoft, pour contester cette décision. Selon l’ambassadeur des États-Unis Samantha Power (sur notre photo en pourparlers avec le président Barack Obama) l’exclusion des groupes gay pourrait être très préjudiciable à la lutte contre l’épidémie mondiale de HIV : “Etant donné que les personnes transgenres sont 49 fois plus susceptibles de vivre avec le HIV que le reste de la population, leur exclusion d’une réunion de haut niveau ne fera qu’entraver les progrès mondiaux dans la lutte contre la pandémie de HIV/SIDA”.

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