L’ère de la couche intelligente est arrivée

Alphabet’s Verily, le département de santé d’Alphabet, la maison-mère de Google, a développé des couches intelligentes pour bébés. Pour ce projet, Verily collabore avec Procter & Gamble, entreprise dont l’un des produits les plus connus est Pampers.

Via des capteurs, les parents peuvent savoir avec cette application si la couche de leur enfant est souillée. Grâce à des logiciels et un système de vidéos, les données sont collectées pour indiquer à quel moment le bébé salit sa couche. Outre la température corporelle, l’application suit également le rythme de sommeil de l’enfant et répertorie ses routines quotidiennes et hebdomadaires.

Le système a reçu le nom de « Lumi » et sera lancé aux Etats-Unis cet automne. Il comprend également un moniteur vidéo fabriqué par la société d’électronique grand public Logitech, afin que les parents puissent visionner leur bébé via l’application partout dans le monde.

Selon les entreprises, seuls les parents auront accès aux données individuelles de l’enfant. Toutefois, les données globales seront utilisées pour améliorer le produit et explorer de nouveaux domaines. Plusieurs gadgets contrôlant les données susmentionnées existent déjà, mais Lumi est le premier à combiner différentes données.

Moins d’enfants signifie des produits plus sophistiqués

Les producteurs de vêtements et de gadgets pour bébés sont obligés d’entrer dans un domaine de plus en plus sophistiqué. En effet, les taux de natalité continuent de diminuer presque partout dans le monde occidental et en Asie. Les « millenials » refusent de plus en plus l’idée de fonder une famille. Le taux de natalité aux États-Unis – le deuxième plus grand marché de couches après la Chine – est à son plus bas niveau en 30 ans.

Pampers  est la marque la plus importante de Procter & Gamble, avec un chiffre d’affaires annuel de 8 milliards de dollars. P & G représente également plus du quart du marché mondial des produits de soins pour bébés.

Entre-temps, les activistes de la protection de la vie privée sont de plus en plus réservés vis-à-vis de l’utilisation des gadgets connectés à Internet. Selon eux, ces gadgets permettent aux entreprises de collecter des informations allant bien au-delà de ce que l’on considère traditionnellement comme des « informations personnelles ». Selon Jeffrey Chester du Center for Digital Democracy, l’absence de lois rigoureuses en matière de données de consommation met tout le monde, y compris nos nouveau-nés, à la merci du Big Tech.

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