Vers de nouvelles élections en janvier?

Rue de la Loi, la rumeur d’élections anticipées circule à nouveau. Un scénario qui est déjà apparu plusieurs fois.

Qu’est-ce qui se passe exactement ? Cette semaine, le journaliste David Coppi a lancé la selon laquelle le PS souhaitait des élections anticipées. Ce n’est pas nouveau. Les socialistes francophones semblent répandre systématiquement qu’ils n’ont pas peur de nouvelles élections, qu’ils se sont bien débrouillés ces derniers mois. Et bien sûr, leurs grands rivaux, le PTB communiste, se sont mal comportés avec le PS lors des négociations, selon cette même rumeur.

Détails:  Bien sûr, il ne s’agit que d’élections fédérales. Selon la rumeur, elles suivraient en janvier. À ce moment-là, tous les États fédéraux auront depuis longtemps des coalitions stables, mais la crise sera encore complète au niveau fédéral.

Entre les lignes : Le fait que le PS continue de répandre cette rumeur d’élections anticipées en dit long sur son état d’esprit

  • Peu de temps après le vote du 26 mai, les socialistes francophones ont déjà ressenti ce « sentiment » : nous n’avons pas été servis « équitablement » et nous n’avons pas atteint notre valeur.
  • Et aussi : nous devons organiser des élections sur « l’avenir de la Belgique ». Ensuite, selon des personnalités de gauche telles que Marc Uyttendaele, le mari de Laurette Onkelinx, les francophones mais également les flamands pourraient se prononcer « pour » ou « contre » un avenir pour la Belgique.
  • Au sein du PS, ils pensent qu’ils ont peu à perdre, alors qu’en silence, ils tablent également sur de nouvelles pertes pour la N-VA et encore plus de gains pour le Vlaams Belang. Il sera alors plus facile de négocier avec une N-VA qui se trouvera encore plus faible.

Pourquoi est-ce important ?  Cela en dit long sur la pourriture de l’atmosphère au niveau fédéral : rien ne bouge et apparemment, du côté francophone, le PS n’est vraiment pas prêt à y investir beaucoup d’énergie. Le message « d’élections anticipées » confirme ce signal. Il faut s’attendre à un gouvernement wallon à la mi-septembre, après quoi peut-être que le fédéral retiendra enfin l’attention du PS.

À quoi s’attendre :  il est bien sûr difficile de prédire ce qui se passera en janvier 2020. On peu dire beaucoup de choses au sujet des élections anticipées, mais il y a aussi de simples  mathématiques. À la Chambre, la majorité des membres du parlement doit voter pour dissoudre ce parlement. Une telle majorité n’existe en aucun cas à l’heure actuelle, ou le PS doit demander l’appui de la PTB et du Vlaams Belang, pour l’obtenir. Très, très peu probable, donc, également en 2020.

  • Les partisans potentiels de nouvelles élections : Vlaams Belang (18 sièges), PTB (12 sièges), éventuellement le PS (20 sièges). 50 sièges cumulés.
  • Probables adversaires de nouvelles élections : la N-VA (25 sièges), Open Vld (12 sièges), le CD&V (12 sièges), les Verts (21 sièges), MR (14 sièges), le sp.a (9 sièges). Ensemble, ils ont 93 sièges.
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