Le Premier ministre Charles Michel au plus haut niveau de l’UE : une belle sortie de la scène belge

Le Premier ministre belge, Charles Michel (MR), accède à un poste de premier plan en Europe : Président du Conseil européen. C’est l’organe qui réunit les chefs de gouvernement, l’homologue de la Commission. Michel succède au Polonais Donald Tusk. Une sortie inattendue de la scène belge.

On pourrait dire la même chose de Charles Michel (MR) et de sa carrière en Belgique, où il vit un calvaire depuis cinq ans. De manière improbable, son parti a amené le MR au gouvernement fédéral en 2014, alors que, contre toute attente, il n’avait formé une coalition qu’avec des partis flamands. Cela lui avait valu les foudres de la presse francophone, mais il est devenu un bon premier ministre.

Puis il a dû diriger un gouvernement de coalition multicolore et bleu, qui s’est finalement terminé par la chute de Michel Ier sur le Pacte de Marrakech. Mais regardez, Michel est aussi un chat avec 9 vies. Après une courte période de gouvernement minoritaire Michel II, son cabinet est dans les affaires courantes depuis des mois. Cependant, en attendant, Michel n’est toujours que Premier ministre belge et, à ce titre, il est en train de se catapulter vers un poste européen de premier plan.

L’accord de Tusk

Après le poste de commissaire européen, c’est l’homme ou la femme le plus important dans le jeu de pouvoir européen. Par exemple, le président actuel, Donald Tusk, est occupé depuis plusieurs jours à déterminer qui devrait devenir la nouvelle équipe de dirigeants européens.

En effet, les chefs d’État ou de gouvernement devront remplir de nombreux postes pour les cinq prochaines années : un nouveau président de la Commission européenne, un patron du Conseil, un président du Parlement européen, un président de la Banque centrale européenne (BCE) et un nouveau chef étranger, ou « envoyé spécial » pour l’UE.

L’accord signifie qu’Ursula von der Leyen sera la nouvelle patronne de la Commission. La ministre allemande de la Défense est issue du PP, les démocrates-chrétiens européens. Ils ne pouvaient pas accepter que le poste le plus élevé aille au social-démocrate Frans Timmermans. Il sera vice-président de la Commission. Margrethe Vestager, libérale, deviendra également vice-présidente.

Avec Christine Lagarde, l’actuelle directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), nommée nouvelle présidente de la BCE, il y aura une autre femme aux postes de direction. Les sociaux-démocrates ont ensuite nommé le ministre des Affaires étrangères Josep Borrell comme envoyé spécial européen. Et avec le Bulgare Sergei Stanishev, ils obtiennent aussi la présidence du Parlement européen pour cinq ans. Guy Verhofstadt (Open Vld), également en lice pour ce poste, a donc été exclu.

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