‘L’intelligence artificielle est bonne pour le monde’, dixit un robot

Bien qu’il existe des questions légitimes sur les risques potentiels de l’intelligence artificielle pour la sécurité de l’humanité, les avantages semblent largement dépasser les dangers, a expliqué David Hanson, fondateur de la société de technologie spécialisée Hanson Robotics, lors d’un congrès des Nations Unies sur les avantages sociaux de l’intelligence artificielle à Genève. Hanson Robotics a développé le robot humanoïde Sophia, l’une des principales attractions de cette conférence.Salil Shetty, directeur d’Amnesty International, a assisté à l’évènement, pour demander l’instauration d’un cadre éthique garantissant que cette technologie est utilisée à bon escient.« Les inquiétudes au sujet de l’I.A et du futur des emplois sont légitimes car chaque fois que les entreprises passent à l’automatisation, elles ont tendance à concentrer les ressources dans les mains d’un petit groupe », reconnaît David Hanson.« L’intelligence artificielle est bonne pour le monde et aide les personnes de diverses manières », a pour sa part déclaré à l’AFP le robot Sophia.

Contrôle

Des décennies d’automatisation et de robotisation ont déjà révolutionné le secteur industriel et ont permis d’augmenter la productivité mais ont également fait disparaître certains emplois. L’automatisation et l’I.A se développent rapidement dans d’autres secteurs. Dans les pays en voie de développement, 85% des emplois seraient menacés à cause de l’intelligence artificielle, selon plusieurs études. Par ailleurs, certains pensent que la progression importante de cette technologie pourrait faire en sorte qu’un jour, les robots échappent au contrôle humain et en viennent à nuire à la société.David Hanson reconnaît que ces préoccupations sont légitimes. « Cependant, les conséquences involontaires ou les utilisations négatives possibles de l’I.A sont très peu nombreuses par rapport aux bénéfices de cette technologie », a-t-il souligné.Selon lui, l’intelligence artificielle devrait révolutionner des secteurs tels que les soins de santé ou l’éducation, en particulier dans des zones rurales où il y a pénurie de médecins mais aussi d’enseignants.« Les personnes âgées seront davantage accompagnées et les enfants autistes auront constamment des professeurs », a encore ajouté Sophia. 

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