Les métiers les mieux protégés face à la robotisation

La robotisation de nos métiers a déjà commencé. Les personnes peu qualifiées vont avoir de plus en plus de mal à concurrencer une main d’oeuvre sans état d’âme.

Le grand remplacement a déjà commencé. On ne parle pas d’une quelconque ingérence de l’Islam en Europe mais bien du glissement de certains métiers vers une main-d’oeuvre bon marché, qui ne bronche pas et qui est infatigable: les robots.

On cite souvent parmi les professions les plus menacées par la robotisation, celles qui nécessitent peu de qualifications: caissières, conducteurs de train ou de métro, ouvriers du bâtiment, vendeurs… Mais certains métiers mieux qualifiés sont également en danger: conseillers juridiques, comptables, mais aussi rédacteurs ou cartographes.

Si l’automatisation dans le secteur industriel a déjà fait disparaître de nombreux métiers, les professions intellectuelles devraient suivre. Plusieurs études font le même constat: d’ici 2020 à 2030, un métier sur deux devrait avoir disparu.

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C’est aussi le cas chez nous en Wallonie. Près de la moitié de l’emploi existant dans le sud du pays « serait menacé » d’ici « une à deux décennies » par la digitalisation et la robotisation de l’économie, selon une estimation de l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique (Iweps), rapporte Trends Tendance. Les emplois administratifs sont les plus menacés, suivis des services directs aux particuliers. Viennent ensuite les commerçants et les métiers qualifiés de l’industrie de l’artisanat.

Mais que l’on se rassure un petit peu: 60% des métiers exercés en 2030 n’existent pas encore. Il y a donc de l’espoir. Mais ce sera aux humains de s’adapter et de réorienter leurs systèmes éducatifs. Car l’arrivée des robots, elle, est inévitable.

Aussi, il y a certains métiers qui pourront être difficilement laissés à nos amis les robots. Car ils nécessitent cette dose d’humanité et d’adaptation que nous sommes les seuls à maîtriser, à ce jour. Et ça devrait durer. Voici les 10 métiers qui vont le plus résister à la robotisation selon deux études. L’une de Indeed, le plus gros site mondial d’annonces, et l’autre du cabinet Deloitte

10. Chef(fe) de cuisine

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Il existe bien sûr les robots de cuisine. Peut-être en avez-vous déjà un à la maison? Mais quand il s’agit de créer des plats, de mélanger les saveurs et de faire preuve de créativité, l’homme ou la femme de la situation reste le/la Chef(fe). 

Les gens voudront toujours goûter de nouvelles choses, l’envie de se faire surprendre par de la bonne cuisine. Le robot peut très bien s’occuper de la partie technique, mais il faudra toujours un cuistot pour mener et coordonner les tâches.

9. Sauveteur(euse)/service d’urgence

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Lorsqu’on doit agir vite et que le pronostic vital de la victime est engagé, ne comptez pas trop sur les robots pour vous sortir de là. Car en cas de problèmes, il faut bien qu’une responsabilité soit engagée. De plus, les situations sont tellement différentes et complexes qu’on imagine mal, même dans un futur à moyen terme, qu’un robot puisse prendre une bonne décision. 

Le métier de Sauveteurs mais aussi les services d’urgence ont peu de souci à se faire. Cela nécessite de la flexibilité et une grande capacité à s’adapter.

8. Marketing, communication et design

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On pourrait croire que ces trois types de professions sont en danger. Mais il n’en est rien: tant le marketing, la communication et le design nécessitent de la créativité, de la maîtrise et une constante adaptation.

Les machines ne fonctionnent pas comme les humains, du moins pas encore. Notre force est de pouvoir s’adapter plus ou moins rapidement face à une situation. Un changement de mode? L’être humain s’adaptera. Utiliser la bonne communication face à ses adversaires ou face à ses clients? L’être humain s’adaptera. Au-delà, toutes les fonctions qui doivent rapidement évoluer et qui nécessitent un esprit critique ont un bel avenir devant elles.

7. Aide médicale

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On parle ici de l’aide médicale nécessitant peu de qualifications. Cela peut étonner tant les robots semblent avoir pris une certaine place dans les hôpitaux voire dans les homes. Mais Deloitte est catégorique: toutes les professions qui touchent à l’aide médicale ont 6% de chance de disparaître dans les 25 prochaines années.

Principalement grâce à une chose: l’interaction entre personnes. Une infirmière a un rôle crucial auprès du patient. Un rôle d’écoute, mais aussi d’attention. Interagir avec le patient et comprendre ses problèmes nécessitera toujours des compétences de communication et donc l’intervention d’un être humain.

6. Gardien(ne) de crèche

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Qui voudrait confier son enfant à un robot? Sans doute pas grand-monde. Gardien ou gardienne de crèche nécessite pourtant peu de formation. Mais là encore, l’élément humain est central. Le bébé ou l’enfant en bas âge utilise de nombreuses façons de s’exprimer. Identifier le problème et y apporter une solution nécessite forcément de la réflexion et de l’adaptation.

Et puis il y a la responsabilité. En cas de problèmes, difficile de se retourner contre un robot ou son concepteur. On imagine déjà les frais d’avocat.

5. Professeur(e)

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Un robot peut aider, servir de support, capter l’attention. Mais jamais au grand jamais il ne remplacera un être humain pour ce qui est de l’éducation. Pourquoi? D’abord parce qu’il y a autant de caractères que d’êtres humains sur la planète. Les classes d’école ne sont pas uniformes et si un simple manuel scolaire suffisait, ça se saurait.

S’adapter aux élèves est aussi important que de connaître ses matières. Car chacun d’entre eux a sa propre vitesse d’apprentissage, sa capacité d’écoute et son caractère. Trois choses que les robots auront toujours du mal à percer.

4. Ressources humaines

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Comme son nom l’indique, trouver le la bonne personne pour le bon emploi nécessitera toujours une intervention humaine. Bien sûr, il existe déjà des logiciels et des tests de personnalités, mais choisir un candidat nécessite une intelligence que l’on peut qualifier d’émotionnelle. Une capacité à lire la personnalités des gens. C’est sans doute la capacité la plus difficile à apprendre pour un robot.

Même si les RH font face à de nombreux défis.

3. Avocat(e)

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On pourrait facilement faire apprendre des milliers de lois à un robot. Mais utiliser ces lois pour défendre un client ou attaquer la partie adverse est une toute autre paire de manches. Le métier d’avocat nécessite trois choses que les robots auront toujours du mal à acquérir: la communication, l’intelligence psychologique ou émotionnelle et l’adaptation à une situation donnée.

Par essence, le métier d’avocat est un métier humain.

2. Architecte

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Là encore, on peut imaginer un robot réaliser des plans, calculer les matières premières ou le degré de résistance d’une charpente. On peut aussi facilement imaginer un robot construire une maison. Les métiers de la construction font d’ailleurs partie des premiers métiers menacés. 

Mais quand il s’agit de concevoir et de s’adapter au goût du client, c’est une tout autre affaire. Les gens accordent énormément d’importance à leur logement, c’est qui est tout à fait logique. Un robot aurait bien du mal à percevoir les desiderata de madame ou monsieur. 

1. Docteur/Psychologue/Kiné

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Tous les métiers à haute qualification qui touchent la santé ont de beaux jours devant eux. Pas tant pour leur aspect technique, vous commencez à comprendre. Mais de par leur nécessité à nouer le contact humain, à prendre des décisions vitales et à lire dans la tête du patient.

Lorsque les robots auront la capacité d’exercer ces métiers, il sera temps pour l’homme de faire un pas de côté. À quoi pourront bien servir ces gens aux capacités physiques limitées, aux sentiments complexes et à durée de vie limitée? Les robots s’en sortiront bien sans nous.

On peut ajouter à cette liste les métiers qui nécessitent de la coordination, de la flexibilité et de l’indépendance. On pense par exemple à superviseur logistique, livreur voire même des métiers plus techniques comme experts en données ou en cybersécurité. 

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