Les caisses self scanning, le paradis des voleurs à l’étalage

De plus en plus demagasins passent à l’automatisation avec les caisses self-scanningou libre-scannage. Cependant, outre le fait qu’elles permettent auxcommerces de réaliser des économies significatives car lescaissières ne sont plus nécessaires, une autre vérité se cachesous cette nouvelle technologie: de nombreux vols à l’étalageont lieu dans les allées des caisses self scanning.

Selon une enquête de Voucher Codes Pro réalisée auprès de 2.634consommateurs, 20% des clients ont admis avoir volé lors duself-scanning de leurs articles. Selon des criminologues del’Université de Leicester, sur un million de transactions enlibre-service réalisées sur un pour un montant de 21 millions de dollars (17 millions d’euros),850.000 dollars (686.000 euros) de marchandises ont quitté les commerces sans êtreni scannées, ni payées, rapporte The Atlantic.

Opportunité

En 2013, on comptait dansle monde entier 191.000 terminaux de paiement en libre-service. Ilsdevraient être environ 325.000 d’ici de l’année prochaine.

Selon les chercheurs del’Université de Leicester, la hausse de vols à l’étalage à cause des caisses de self scanning s’explique par plusieurs raisons. Enpremier lieu, le vol à l’étalage est facilité lorsque les clientspaient eux-mêmes sans aucun contrôle. La facilité du larcin estsusceptible d’inspirer une partie importante des clients quipénètrent dans le magasin sans avoir en tête l’idée de commettreun vol. Les personnes qui en temps normal ne volent jamais peuventpar exemple décider, à la fin de leurs achats, qu’une réductionest de mise.

Via leurs tentatives deréduire les coûts de main-d’œuvre, les supermarchés etdétaillants ont également une responsabilité dans la hausse desvols à l’étalage, indique l’étude. « Les supermarchés ontcréé un environnement générateur de criminalité qui favorise leprofil au-dessus de la responsabilité sociale », expliquentles auteurs.

Fausse impressiond’anonymat

Par ailleurs, il n’est passurprenant que certains personnes volent des machines plus facilementque des caissiers humains. « La plupart des voleurs àl’étalage sont en fait des citoyens respectueux des lois », explique Barbara Staib, directrice des communications à l’American NationalAssociation for Shoplifting Prevention. « Ils vont vous couriraprès pour vous rendre une facture de 20 dollars que vous avezperdue, parce que vous êtes une personne et que vous allez perdreces 20 dollars. Toutefois, l’équation est différente avec uncaissier-robot. Cela donne une fausse impression d’anonymat, ce quiaugmente la tendance des vols à l’étalage. »

Cependant, tous lesclients ne sont pas des voleurs à l’étalage. Selon certainsconsommateurs, il n’y aucun problème moral à voler des magasins quivous forcent à utiliser des terminaux de self scanning car ils vousobligent à travailler pour eux.

Selon Frank Farley,psychologue à l’université de Temple, certains groupes de clientsrecherchent également l’excitation: « Le shopping peut êtreassez ennuyeux car il s’agit d’une routine. Le vol est une manièrede rendre la routine plus excitante. Ces personnes prennent desrisques et recherchent des stimulations. »

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