Les 10 personnes les plus riches du continent américain

Plusieurs personnes du continent américain font partie des plus riches au monde selon Forbes. Voici les 10 personnes les plus riches du continent américain.
Une petite précision concernant ce classement. Il concerne les personnes du continent américain (Amérique du Nord, Amérique Centrale et Amérique du Sud) hors États-Unis, et est basé sur le classement de Forbes pour 2018. Pour consulter le classement des Américains les plus plus riches, c’est ICI.

10. Alberto Bailleres Gonzalez (Mexique, 10,7 milliards d’euros, soit environ 9,14 milliards d’euros)

© Capture d’écran YouTube

Il est la 143e personne la plus riche au monde en 2018 selon le classement annuel de Forbes. Il a longtemps été le deuxième homme le plus riche du Mexique selon Forbes, derrière l’intouchable Carlos Slim. C’est son père, Raul Bailleres, qui a commencé à construire l’empire familial. Alberto Baillères González a pris les commandes de BAL, un conglomérat d’entreprises qu’il dirige toujours, à la mort de son père en 1967, alors qu’il n’était âgé que de 28 ans.

Il est désormais le président d’Industrias Penoles, la deuxième plus grande société minière du Mexique, et du groupe BAL donc, auquel appartient notamment El Palacio de Hierro, une chaine de magasins qui a amené les marques Gucci ou Louis Vuitton au Mexique. Il contrôle également la compagnie d’assurances National Provincial Group et le gestionnaire de fonds de pension Grupo Profuturo. 

Alberto Baillères a fait partie des hommes d’affaires ayant appelé à voter contre Andrés Manuel López Obrador lors des dernières élections présidentielles. En vain, puisque celui-ci a été élu président, chassant au passage « la mafia du pouvoir » et hissant à nouveau la gauche à tête du pays. 

9. Carlos Alberto Sicupira (Brésil, 12 milliards de dollars, soit environ 10,24 milliards d’euros)

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Il est la 124e personne la plus riche au monde en 2018 selon le classement annuel de Forbes. La plus grande partie de la fortune de Carlos Alberto Sicupira provient de ses actions dans AB InBev, le plus grand brasseur du monde, dont il détient environ 3% du capital selon Forbes. Il est l’un des fondateurs de 3G Capital en 2004, en compagnie notamment de Marcel Herrmann Telles et Jorge Paulo Lemann, deux des autres hommes les plus riches d’Amérique du Sud et du Brésil.

Ce fonds d’investissement brésilien est spécialisé dans les fusions et les acquisitions: il s’est notamment allié à Berkshire Hathaway (la société de Waren Buffet) dans plusieurs opérations qui lui ont permis de prendre le contrôle de Burger King, de Heinz ou des bières Budweiser. L’objectif de 3G Capital? Devenir le leader du secteur agroalimentaire. 

Carlos Alberto Sicupira, moins riche que Telles ou Lemann avec qui il est associé depuis des années, a notamment fondé en 2000 la Fundação Brava, une ONG dont le but est de « soutenir des projets à fort impact qui contribuent au développement du Brésil », comme on peut le lire sur son site internet.

8. Luis Carlos Sarmiento (Colombie, 12,1 milliards de dollars, soit environ 10,33 milliards d’euros)

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Il est la 123e personne la plus riche au monde en 2018 selon le classement annuel de Forbes. Luis Carlos Sarmiento (à droite sur la photo) est l’homme le plus riche de Colombie, et de très loin (le 2e possède près de 8 milliards d’euros de moins que lui). 

Il a construit sa fortune grâce au secteur bancaire. Il dirige le groupe AVAL (dont il possède 90% des parts), qui contrôle près de 90% des banques de Colombie, mais aussi plusieurs banques en Amérique Centrale (Panama, Honduras, Guatemala et Costa Rica). Son entreprise de construction, Construcciones Planificadas, est aussi l’une des plus importantes du pays: c’est à elle qu’a été confié le projet de construction d’un hôtel de luxe de la chaîne Hyatt à Bogota, la capitale colombienne, pour 2018.

Luis Carlos Sarmiento, 85 ans, dirige aussi la Organización Sarmiento Angulo, sa première entreprise créée en 1959 et qui a diversifié ses activités au fil des années (énergie, hôtellerie, finance…), investissant notamment dans les médias:  il a par exemple racheté El Tiempo, le plus grand journal de Colombie, en 2012.

7. Marcel Herrmann Telles (Brésil, 14 milliards de dollars, soit environ 11,95 milliards d’euros

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Il est la 102e personne la plus riche au monde en 2018 selon le classement annuel de Forbes. La plus grande partie de la fortune de Marcel Herrmann Telles provient de ses actions dans AB InBev, le plus grand brasseur du monde, dont il détient environ 3% du capital.

Il est l’un des fondateurs de 3G Capital (fonds d’investissement spécialisé dans les fusions et les acquisitions) en 2004, en compagnie notamment de Carlos Alberto Sicupira et Jorge Paulo Lemann, deux des autres hommes les plus riches d’Amérique du Sud et du Brésil. Il a rencontré ces derniers quand ils travaillaient pour Banco Garantia, une société de courtage, dans les années 1970.

Lui, Telles, Lemann, mais aussi Joseph Safra (4e de ce classement) et Eduardo Saverin (l’un des cofondateurs de Facebook, dont la fortune est estimée 10,1 milliards d’euros soit environ 8,60 milliards d’euros) sont les 5 hommes les plus riches du Brésil: selon Oxfam, leur fortune est équivalente à celle de la moitié de la population du Brésil (soit environ 104 millions de personnes)…

6. Iris Fontbona (Chili, 16,3 milliards de dollars, soit environ 14 milliards d’euros)

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Elle est la 80e personne la plus riche du monde en 2018 selon le classement Forbes. Elle est également la personne la plus riche du Chili et la seule femme présente parmi les 10 personnes les plus riches du continent américain. Iris Fontbona a hérité de la fortune de son mari: elle la veuve d’Andrónico Luksic Abaroa (décédé en 2005), fondateur du Luksic Group au Chili.

D’abord spécialisée dans l’extraction du cuivre, cette entreprise a ensuite étendu ces activités: extraction minière, finance, boissons et nourriture, énergie, transport…. Elle est incontournable en Amérique du Sud, puisqu’on la retrouve au Chili bien sûr, mais également en Argentine, au Brésil ou encore en Colombie. Iris Fontbona dirige avec son fils Antofagasta Plc, qui contrôle lui l’extraction du cuivre au Chili et possède plusieurs filiales à travers le monde. Elle possède aussi la majorité des parts de Quinenco, un consortium qui opère dans différents secteurs de l’économie (banque, bière, manufacture…).

Elle est engagée dans diverses causes philanthropiques: elle a notamment fait un don record de 3 millions de dollars (environ 2,57 millions d’euros) au Téléthon chilien en 2011.

5. German Larrea Mota Velasco (Mexique, 17,3 milliards de dollars soit environ 14,76 milliards d’euros)

Il est la 72e personne la plus riche du monde en 2018 selon le classement annuel de Forbes. C’est aussi la 2e personne la plus riche du Mexique et sûrement l’une des plus discrètes de ce classement: impossible ou presque de trouver de photos de lui. 

Germán Larrea Mota Velasco est depuis 1994 le CEO (il en était le vice-président auparavant) de Grupo Mexico, la principale entreprise du secteur minier du pays, qui exerce aussi ses activités au Pérou et aux États-Unis. Sous sa direction, Grupo Mexico s’est aussi développé dans les secteurs des infrastructures et du transport ferroviaire.

Sa compagnie avait fait parler d’elle en 2014 après que deux mines de cuivre de Sonora, au Mexique, aient contaminé deux rivières aux alentours. Germán Larrea Mota Velasco ne s’était pas excusé pour ce désastre écologique et avait trouvé un accord avec le gouvernement en payant 150 millions de dollars de compensation pour dédommager les habitants.

4. Joseph Safra (Brésil, 23,5 milliards de dollars soit environ 20,06 milliards d’euros)

Il est la 36e personne la plus riche au monde en 2018 selon le classement annuel de Forbes. Il a été élu « banquier le plus riche du monde » par le magazine américain. Joseph Safra est le descendant d’une famille de riches banquiers originaires de Syrie.

Au Brésil, il possède la Banco Safra (qu’il a fondée en 1955 et qui est dirigée par ses fils, David et Alberto), la huitième banque du pays, qui possède des filiales à travers le monde comme la Safra National Bank of New York (dirigée par son fils aîné, Jacob). Il possède aussi la J. Safra Sarasin, une banque privée en Suisse, des holdings dans l’immobilier, et 50% de Chiquita Brands International, l’un des plus gros producteurs de bananes au monde. Il a également investi dans l’immobilier, s’offrant le Gherkin, célèbre gratte-ciel de Londres, pour près de 700 millions de livres en 2014 (environ 790 millions d’euros).

Joseph Safra a fait parler de lui en 2016 en étant accusé de corruption suite à des écoutes téléphoniques: il aurait versé des pots-de-vin à des membres de l’administration des impôts pour bénéficier de dettes fiscales.

3. David Thomson (Canada, 25 milliards de dollars, soit environ 21,29 milliards d’euros)

© Thomson Reuters

Il est la 32e personne la plus riche au monde en 2018 selon le classement annuel de Forbes. C’est aussi la personne la plus riche du Canada. David Thomson a hérité de sa fortune par son père, Kenneth, décédé en 2006. Lui et sa famille contrôlent Thomson Reuters, un empire des médias et de l’édition fondé par son grand-père, dont le nom était The Thomson Corporation jusqu’en 2008 et son rapprochement avec l’agence de presse Reuters.

Thomson Reuters emploie près de 48.000 personnes à travers 93 pays dans le monde et David Thomson en est le président. Il possède également des parts dans le géant de la communication Bell Canada et est propriétaire du journal Globe and Mail, basé à Toronto. Il est aussi le fondateur d’Osmington Incorporated, une société immobilière commerciale basée à Toronto offrant des services de gestion et de développement du capital immobilier.

Comme son père, dont il a hérité de la collection, David Thomson est un grand amateur d’art et dépense régulièrement des millions d’euros pour enrichir sa collection.

2. Jorge Paulo Lemann (Brésil, 27,4 milliards de dollars soit environ 23,39 milliards d’euros)

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Il est la 29e personne la plus riche au monde en 2018 selon le classement annuel de Forbes. C’est aussi la personne la plus riche du Brésil. Ancien joueur de tennis professionnel (il a notamment participé à la Coupe David avec la Suisse et le Brésil, puisqu’il possède les deux nationalités), Jorge Paulo Lemann s’est ensuite lancé dans les affaires: il a débuté dans la banque d’investissement, avant de devenir l’un des principaux actionnaires d’AB InBev, le plus grand brasseur au monde. Depuis l’acquisition du Britannique SABMiller en 2016, AB InBev contrôle plus de la moitié du marché mondial de la bière.

Avec ses associés Carlos Sicupira et Marcel Herrmann Telles (surnommés « les Trois Mousquetaires« ), qui font eux aussi partie des hommes les plus riches du Brésil et du continent américain, il a fondé 3G Capital, fonds d’investissement brésilien spécialisé dans les fusions et les acquisitions, propriétaire de Burger King ou de Heinz notamment. Très discret dans les médias, Lemann est considéré comme impitoyable dans les affaires, n’hésitant pas à licencier à tour de bras quand il rachète une société.

1. Carlos Slim (Mexique, 67,1 milliards de dollars soit environ 57,30 milliards d’euros)

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Il est la 7e personne la plus riche du monde en 2018 selon le classement annuel de Forbes. Entre 2010 et 2013, il a même été la personne la plus riche du monde selon le magazine, avant d’abandonner ce titre honorifique. Il fait toujours partie des 10 personnes les plus riches au monde. Carlos Slim a bâti sa fortune dans le secteur de la télécommunication: il possède notamment America Movil, la plus grande entrepris du secteur en Amérique Latine, mais aussi Telmex, plus grand fournisseur de connexions de téléphones fixe et mobile au Mexique.

Carlos Slim a également des parts dans des entreprises de construction, minières ou immobilières au Mexique, mais des investissements au Brésil, en Europe (surtout dans le secteur des télécommunications encore) aux États-Unis. Il possède notamment 17% du New York Times et avait été accusé par Donald Trump de « manipuler » les élections américaines notamment: le président américain a fini par dîner avec l’homme d’affaires mexicain, un « type super » selon lui finalement.

Comme beaucoup de milliardaires, Carlo Slim investit une partie de sa fortune dans des œuvres philanthropiques. La Fundación Carlos Slim Helú, créée en 1986, lutte notamment contre la pauvreté en Amérique latine: il aurait donné plus de 4 milliards de dollars en ce sens entre 2006 et 2010 (environ 3,41 milliards d’euros).

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