L’émergence des autocrates alimente la corruption

L’émergence des autocrates est un terrain fertile pour la corruption croissante. Telle est la conclusion du dernier indice de perception de la corruption publié par l’ONG Transparency International. Selon l’organisation, de nombreuses institutions démocratiques sont menacées à travers le monde, souvent par des dirigeants à tendance autoritaire ou populistes. L’Europe n’échappe pas non plus à cette tendance. La Hongrie et la Turquie en sont la preuve.

« Nous devons faire plus pour renforcer la séparation des pouvoirs et garantir les droits des citoyens », a déclaré Patricia Moreira, directrice de Transparency International.

Danemark

Dans le rapport de Transparency International, le Danemark apparaît à nouveau comme le pays le moins corrompu au monde. Le Danemark a marqué 88 points. Ce pays est suivi par la Nouvelle-avec 87 points. La Finlande (85), Singapour (85), la Suède (85), la Suisse (85), la Norvège (84), les Pays-Bas (82), le Canada (81), le Luxembourg (81), l’Allemagne (80) et la Grande-Bretagne (80) complètent le reste du top 10.

Les pays considérés comme les plus touchés par la corruption sont le triumvirat ravagé par la guerre, à savoir la Somalie (score de 10), le Sud-Soudan (13) et la Syrie (13). Le Yémen et la Corée du Nord obtiennent 14 points. Seize pays marquent moins de 20 points. Plus des deux tiers des pays restent en dessous de la barre des 50 points.

La Belgique a un score de 75 points, soit un statu quo par rapport à l’année dernière. Notre pays se situe à la dix-septième place du classement de Transparency International. Dans le top 20, l’Europe prédomine avec un total de 14 entrées.

Transparency International met en garde contre le fait que la corruption constitue également une menace croissante en Europe occidentale. A cet égard, le rapport souligne les baisses des scores de la Turquie (41) et de la Hongrie (46). Les scores des deux pays ont fortement chuté dans l’ombre des tendances de plus en plus autocratiques de leurs dirigeants, Recep Tayyip Erdogan et Viktor Orban.

En cinq ans, la Hongrie a perdu 8 points et la Turquie, 10 points. En Hongrie, Orban a limité la liberté de la presse et réduit l’indépendance des tribunaux.Tout comme Orban, le président turc Recep Tayyip Erdogan doit également être qualifié de président autocrate.

Trump

En Europe, la Bulgarie et la Grèce ont également moins de 50 points. Les États-Unis sont également désignés comme des « pays à surveiller ».

Les Etats-Unis (71) ont perdu 5 points depuis le milieu de la décennie. Le pays se place maintenant à la 22ème place.

« Le faible score survient à un moment où les Etats-Unis sont confrontés à des menaces pesant sur leur système d’équilibre des pouvoirs ainsi qu’à une érosion des normes éthiques aux plus hauts niveaux du pouvoir », écrit le rapport, évoquant la présidence de Donald Trump. .

Donald Trump baigne dans une atmosphère de corruption. Sa campagne électorale aurait reçu le soutien de la Russie. En outre, le président américain fait face à des accusations de népotisme et de conflits d’intérêts.

« Le bureau américain pour l’éthique gouvernementale n’a pas le pouvoir de contrôler les conflits d’intérêts au plus haut niveau », a déclaré Zoe Reiter, représentante de Transparency International aux États-Unis.

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