Le G7 confronté à un problème de natalité

La baisse des taux de fécondité et le vieillissement de la population sont devenus des préoccupations mondiales. Cependant, les pays du G7 – le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis – se distinguent par leur faible taux de natalité et le vieillissement de leurs citoyens depuis le milieu du 20ème siècle, période à laquelle les Nations Unies ont commencé à enregistrer ces données pour la première fois.

Les taux de fécondité des pays du G7 ont toujours été inférieurs aux taux mondiaux, indique un rapport du Pew Research Institute.

Taux de fécondité mondial

L’écart le plus important a été enregistré entre 1970 et 1975, année de la création du groupe des principaux pays industrialisés. À cette époque, le taux de fécondité mondial était de 4,47 naissances par femme, contre 2,03 parmi les pays du G7. Depuis lors, l’écart entre les taux de fécondité mondiaux et ceux des pays du G7 s’est considérablement réduit. L’ONU s’attend à ce que l’écart entre la fécondité mondiale et celle du G7 continue à se réduire.

Pour maintenir la population, un taux de fécondité de 2,1 naissances par femme est requis. Pour la période 2020-2025, le taux de fécondité dans le monde devrait être de 2,42 naissances par femme, contre 1,61 pour les pays du G7. D’ici la fin du siècle, on devrait compter 1,94 naissance par femme, contre 1,74 naissance pour le G7.

Le Japon en particulier a une longue histoire de faible fécondité, précise le rapport. Pendant longtemps, la fécondité du pays était inférieure au seuil de remplacement. L’année dernière, le gouvernement japonais a enregistré le plus faible nombre de naissances depuis la fin du XIXe siècle, année de la collecte de ces données.

L’Italie a enregistré le nombre total le plus faible de naissances en 2018. Par ailleurs, les États-Unis ont enregistré le nombre le plus bas de naissances en 32 ans, après un déclin continu de plusieurs années.

Défis

Les Nations Unies soulignent que le XXIe siècle ne se caractérise pas uniquement par une baisse générale des taux de fécondité. L’organisation mentionne également une population mondiale vieillissante. Alors que les Nations Unies prévoient que l’âge médian mondial sera de 41,9 ans en 2100, les pays du G7 devraient avoir un âge médian supérieur (48,5 ans) à la moyenne mondiale.

Le Japon et l’Italie se distinguent particulièrement par leurs populations les plus âgées. D’ici 2025, l’âge médian au Japon devrait être légèrement supérieur à 50 ans, tandis que l’Italie devrait atteindre ce niveau cinq ans plus tard, en 2030.

Les États-Unis et le Canada devraient avoir les âges médians les plus jeunes de tous les pays du G7 d’ici à 2100, soit respectivement 45,5 et 46,8 ans. Cela se doit principalement aux migrations en provenance du reste du monde. Malgré cet afflux, les États-Unis et le Canada auront toujours des populations plus âgées que la moyenne mondiale.

Certains experts affirment que le vieillissement est un défi pour les économies et les gouvernements nationaux. Cependant, d’autres estiment que le vieillissement de la population n’est pas aussi problématique que prévu. « Une population plus âgée peut créer une pénurie de main-d’œuvre – comme c’est le cas au Japon – ou peser lourd sur le système de retraite d’un pays, un dilemme auquel l’Italie est confrontée », conclut le rapport.

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