Le “filtergate”: comment l’industrie du tabac a truqué les filtres de cigarettes pour doper les taux de nicotine

Scandale dans l’industrie du tabac: le Comité National contre le Tabagisme vient de déposer une plainte contre quatre fabricants de cigarettes. Ils seraient accusés de tricher sur les taux de goudron et nicotine. Un fumeur qui pensait fumer un paquet par jour en fumerait en réalité l’équivalent de 2 à 10. Les consommateurs sont dupés. 

Quatre fabricants de cigarettes, à savoir Philipp Morris, British American Tobacco, Japan Tobacco International et Imperial Brands, sont accusés par le Comité National contre le Tabagisme (CNCT) de tricher sur les taux de goudron et nicotine. Ils font l’objet d’une plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Les cigarettes contiendraient bien plus de nicotine qu’autorisé. Cela serait possible grâce à des micros-trous qui laisseraient passer plus de produits que prévu.

Ainsi, « la teneur réelle en goudron et nicotine inhalée par les fumeurs serait entre deux et dix fois supérieure pour le goudron et cinq fois supérieure pour la nicotine« , détaille le CNCT dans sa plainte. Fumer un paquet par jour reviendrait ainsi à en fumer réellement l’équivalent de 2 à 10.  

Mais comment cela peut-il être possible alors que des contrôles existent? L’industrie du tabac a trouvé le subterfuge pour que cette nicotine passe inaperçue. Une fois que la fumée de cigarette est extraite au moyen d’une machine spécialisée, les micros-trous des filtres invisibles à l’oeil nu vont permettent de diluer dans l’air les substances dangereuses, de manière à faire baisser ces taux.  

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