L’Arabie saoudite veut devenir un poids lourd de l’éolien

L’Arabie saoudite va devenir un poids lourd sur le marché de l’énergie éolienne au Moyen-Orient. Le pays a l’intention d’ajouter 6,2 gigawatts (GW) à sa capacité éolienne au cours des dix prochaines années. Selon une nouvelle étude de Wood Mackenzie Power & Renewables, cela équivaudrait à 46% de la capacité totale de la région entre 2019 et 2028.

En outre, l’Arabie saoudite s’est fixé un objectif de 16 GW pour l’énergie éolienne d’ici 2030. Pour l’énergie solaire, l’objectif est de 40 GW. Toutefois, malgré les prévisions de croissance et son leadership régional, l’Arabie saoudite n’atteindra pas son objectif pour les énergies renouvelables à l’horizon 2030,

Stratégie

Selon Sohaib Malik, analyste chez Wood Mackenzie, l’Arabie saoudite a clairement montré qu’elle souhaitait se positionner comme le principal marché de l’énergie éolienne au Moyen-Orient au cours des dix prochaines années. « L’intégration des sources d’énergie renouvelables dans les objectifs de 2030 souligne l’engagement politique fort du gouvernement saoudien ».

Environ 70% de la capacité de production d’énergie renouvelable doit être soutenue par le Fonds d’investissement public (FIP), le fonds souverain saoudien, tandis que la capacité restante sera attribuée via le REPDO, le Bureau de développement de projets d’énergie renouvelable.

Cependant, la question est de savoir si ces institutions seront capables de réaliser les ambitions saoudiennes. « Le manque d’expérience du FIP dans le secteur des énergies renouvelables est une des principales préoccupations », explique Malik.

Selon des estimations, le FIP disposera d’actifs de 230 milliards de dollars. L’objectif est d’atteindre 2.000 milliards de dollars d’ici 2030 grâce à des investissements dans divers secteurs allant des véhicules électriques aux infrastructures publiques. Par le passé, la stratégie d’investissement du FIP était axée sur des entreprises bien établies du secteur des industries traditionnelles. Toutefois, les aspirations visant à développer une chaîne de valeur pour les technologies éoliennes et photovoltaïques localement requièrent des compétences différentes.

Energie solaire

Selon Wood Mackenzie Power & Renewables, les perspectives de l’énergie solaire dans la région sont « beaucoup plus positives » que pour l’éolien. Les développeurs devraient ajouter 53 GW de capacité photovoltaïque d’ici 2024.

Pour de nombreux pays de la région, l’énergie solaire est un choix naturel pour la production d’énergie renouvelable.

L’Arabie saoudite a récemment approuvé le projet d’énergie solaire d’Al Faisaliah, près de La Mecque. Celui-ci aura une capacité de 2,6 gigawatts. Parallèlement, le pays vient de passer un contrat pour la construction du parc éolien de Dumat Al Jandal. Dumat Al Jandal est le premier parc éolien du pays et le plus grand du Moyen-Orient. Sa capacité devrait être de 400 mégawatts.

La région dispose actuellement d’une capacité éolienne de 675 mégawatts. La Jordanie est le leader du marché régional avec 375 mégawatts, suivie de l’Iran avec 278 mégawatts.

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