L’allongement de durée de la formation des enseignants pourrait coûter plus d’un milliard d’euros

L’allongement de la durée de la formation des enseignants est quasiment acté. Ce qui signifie que pour la rentrée 2019, pour devenir prof, il faudra faire au minimum quatre ans d’étude, voire cinq en cas de master spécialisé. Une réforme qui aura un certain budget. 

Le ministre de l’enseignement, Jean-Claude Marcourt (PS), veut améliorer la formation de l‘enseignement. Cela signifie aussi que la durée de formation des profs va s’allonger en Fédération Wallonie-Bruxelles. Les enseignants qui sont actuellement formés en trois ans, le seront en quatre ans, et ceux du secondaire supérieur le seront en cinq. Cet allongement des études sera accompagné d’une revalorisation salariale des profs, mais pas seulement. Le but premier étant un rehaussement des exigences globales de la formation, un approfondissement disciplinaire, ainsi qu’un élargissement du champ de travail.

Impact budgétaire

Tout cela aura forcément un certain coût. Le seul souci, c’est que ce coût reste très flou. D’un côté, Jean-Claude Marcourt annonce que le coût net d’une telle réforme sera de 152 millions d’euros d’ici 2060. Alors que pour le Segec, le Secrétariat général de l’enseignement catholique, cela reviendrait à un coût de plus d’un milliard d’euros selon leurs calculs, comme écrit dans les pages du Soir. Le cabinet privé McKinsey a quant à lui obtenu un total de 377 millions d’euros. Si ces chiffres donnent le tournis, ils marquent surtout un gouffre budgétaire important.

Différentes réalités

Si on arrive à des montants aussi différents, c’est pour la simple et bonne raison que ces calculs ne se basent pas sur les mêmes réalités. Alors que Jean-Claude Marcourt prend en compte un barème intermédiaire entre le 301, le salaire actuel des profs et le 501, le salaire des profs du secondaire supérieur formés à l’université; le Segec prend en compte l’accès à un barème intermédiaire, le 401, pour tous les enseignements nouvellement formés et ajoute à cela la possibilité pour ceux qui auraient déjà un master simple, de faire un master spécialisé et de revendiquer un barème 501. Le cabinet McKinsey, lui, tente de trouver le juste milieu. À tout cela s’ajoute également d’autres facteurs dans leurs calculs respectifs, néanmoins, pour l’instant, le coût réel de cette réforme n’est pas encore connu.

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