A Hong Kong, Starbucks est devenue la cible N°1. Apple et McDonald’s seront-ellles les suivantes?

À Honkong, les manifestants commencent à se concentrer sur les entreprises qu’ils considèrent comme des ennemis du mouvement pro-démocratie. Un certain nombre d’établissements Starbucks dans la ville-Etat asiatique ont déjà été vandalisés. Apple et McDonald seront-elles les suivantes ?

La franchise de basket-ball américaine NBA a été prise dans l’oeil du cyclone chinois plus tôt ce mois-ci. Cela s’est produit après qu’un directeur d’une des équipes avait déclaré sa solidarité avec les manifestants dans un tweet. Mais la NBA n’est pas seule. De plus en plus d’entreprises se retrouvent prises au piège du commerce inévitable avec la Chine.

Des sociétés comme Starbucks, la chaîne de restaurants japonaise Yoshinoya et le fabricant américain de jeux vidéo Activision Blizzard ne semblent pas avoir grand-chose à voir avec les problèmes politiques à Hong Kong à première vue. Mais de plus en plus de manifestants considèrent les entreprises comme des sympathisants du régime autoritaire de Beijing. C’est pourquoi certaines personnes pensent que leurs établissements sont des cibles légitimes pour le boycott et le vandalisme.

Le mouvement de protestation collecte des informations en ligne sur ces entreprises. Ces messages – qui se résument souvent à des rumeurs ou des réactions – sont ensuite diffusés via des applications mobiles et des sites Web.

Manifestation de Hong Kong
EPA-EFE / FAZRY ISMAIL

Starbucks, Apple et McDonald’s

La pression sur Apple augmente également, bien qu’il ne soit toujours pas question de vandalisme dans ses boutiques, comme cela a été le cas dans les établissements Starbucks. Cela ne concerne pas Starbucks lui-même, mais plutôt le groupe Maxim’s, qui gère les franchises à Hong Kong. Annie Wu Suk-ching, fille du fondateur de Maxim’s, a déclaré dans un discours devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies le mois dernier que les manifestants étaient des « émeutiers » qui ne représentaient pas Hong Kong. 

Apple a des intérêts commerciaux colossaux en Chine. Il s’agit de son troisième marché en importance, après les États-Unis et l’UE. Après que le journal d’Etat chinois People’s Daily ait accusé Apple d’aider les fauteurs de troubles à se montrer toujours plus violents en incluant l’application HKmap.live dans son App Store, l’équipe managériale de la firme à la Silicon Valley a décidé de la supprimer. Selon la société, cette application permettait de « coincer la police » et de « donner aux criminels la liberté de harceler des civils dans des zones où aucun policier n’était présent ».

Ensuite, il y a McDonald’s qui pose un dilemme au mouvement. La chaîne de restauration rapide est présente partout à Hong Kong. Les manifestants aiment utiliser les coupons gratuits qui leur sont offerts chez McDonald’s et qui leur permettent de manger pendant les manifestations qui durent souvent des heures. Mais le fait que 80 % de la chaîne de restauration rapide soit passée entre les mains d’un conglomérat appartenant à l’État chinois et au groupe américain Carlyle en 2017 n’a pas échappé aux activistes.

Les militants ont souvent tort ou ne sont que partiellement informés

Les militants sont souvent mal informés ou ne le sont que partiellement. Un appel au boycott de la compagnie aérienne locale Cathay Pacific n’a pas été très utile. Et ceci pour une raison évidente. Si vous voulez voler de Hong Kong vers la Chine continentale, vous n’avez le choix qu’entre Cathay et une compagnie nationale chinoise. Il en va de même pour la Shanghai Commercial BankUne des succursales de cette banque a été attaquée par des vandales. Ils pensaient que la banque avait son siège en Chine. Mauvaise idée, parce que le siège social est à Hong Kong.

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