Harcèlement au travail: 3 exemples et les clés pour le repérer

Tout le monde peut être victime de harcèlement au boulot, les hommes comme les femmes. Voici quelques exemples et clés pour repérer le harcèlement.

Avant de donner quelques exemples concrets de harcèlement au travail, il faut d’abord définir ce type de comportement.

Définition et sanctions

Selon la loi belge: « On appelle harcèlement moral au travail les conduites abusives et répétées de toute origine, externes ou internes à l’entreprise ou l’institution, qui se produisent pendant un certain temps et qui se manifestent notamment par des comportements, des paroles, des intimidations, des actes, des gestes et des écrits unilatéraux, ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à la personnalité, la dignité ou l’intégrité physique et psychique de la personne lors de l’exécution du travail, de mettre en péril son emploi ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant ».

Ce type de comportement est bien sûr répréhensible et puni par la loi. Il existe plusieurs types de sanctions, qui vont de la simple amende à de la prison ferme, selon le harcèlement dont il a été question et qui devra être défini par la justice. Mais pour cela, ce comportement doit être abusif, effectué de manière répétée envers une même personne ou le même groupe de personnes et/ou par une même personne, doit entraîner des dommages psychologiques et/physiques, qu’ils soient intentionnels ou non. Vous pouvez consulter notre article: Harcèlement au travail, que faire, afin de savoir quel comportement adopter.

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Exemples de harcèlement

Il existe différents types de harcèlement, que l’on peut tenter de regrouper en deux grandes catégories en vulgarisant: le harcèlement moral/psychologique et le harcèlement physique/sexuel. Ces harcèlements peuvent prendre différentes formes, être vécus ou interprétés différemment selon les personnes. Parfois, un « harceleur » ne se rendra même pas compte que son comportement est répréhensible et qu’il fait souffrir une ou plusieurs personne(s), ou alors il en saura pleinement conscient et prendra un malin plaisir à continuer, surtout si personne (une victime ou un collègue) n’agit. Mais comment reconnaître un cas de harcèlement? Voici quelques exemples précis.

  • Le harcèlement sexuel: c’est le cas de harcèlement peut-être le plus visible. C’est souvent une personne hiérarchiquement supérieure qui l’exerce sur une autre, mais pas toujours: ce peut être aussi un(e) collègue qui en vise un(e) autre. Le harcèlement sexuel peut se caractériser par des attouchements (mains aux fesses, baisers forcés, attouchements prolongés comme une main sur l’épaule…), des allusions sexuelles (sur la tenue ou le physique de la personne, en lui demandant de porter tel ou tel vêtement plus « sexy »), ou encore l’envoie de messages ou mails à caractère sexuel. Parfois cela peut aller plus loin, avec du chantage, des menaces ou des pressions pour obtenir des faveurs sexuelles (réellement désirées, ou non) La personne qui harcèle une autre pourra alors se retrancher derrière l’argument de la plaisanterie, expliquant qu’il s’agit juste d’une blague potache, d’un jeu avec l’autre personne. Mais il ne faut pas être dupe. Même si l’autre personne n’est pas choquée ou gênée, il s’agit bien là d’un cas de harcèlement sexuel au travail et il faut rapidement agir. Notez bien que les hommes comme les femmes peuvent être victimes de harcèlement sexuel au travail. Si un ou une de vos collègues ne veut pas se retrouver seul(e) avec une autre personne de l’entreprise par exemple, il faut vous poser certaines questions…

  • Le harcèlement psychologique ou moral:  cette forme de harcèlement est plus difficile à détecter, car plus sournoise, moins directe. Mais toute aussi violente pour la victime. Car celle-ci se retrouve souvent seule, confrontée à son harceleur, dans la crainte des conséquences si elle parle. Le harcèlement psychologique ou moral existe si une personne porte atteinte à la dignité d’un salarié (que ce soit un collègue ou son subalterne), qu’il altère sa santé physique ou mentale par son comportement ou ses paroles, ou qu’il compromet son avenir professionnel. Si vous voyez ainsi un collègue être souvent rabaissé par un autre collègue ou son supérieur (insultes, critiques sur son travail, menaces..), être humilié publiquement (propos blessants en public…), et sans cesse sanctionné (souvent de manière injustifiée) ou doit faire sans cesse des tâches dégradantes qui ne collent pas avec son emploi, il s’agit là d’un cas de harcèlement moral ou psychologique. Même chose si vous voyez qu’une personne est mise au placard, se voit être privée de ses outils de travail volontairement, est déclassée ou subit des pressions disciplinaires, le tout sans raison, il vous faudra agir. 

Vous pouvez regarder cette vidéo pour des conseils concernant le harcèlement moral: comment réagir

  • Le cyber-harcèlement: Là aussi, cette forme de harcèlement est plus difficile à détecter, car il faut avoir accès à l’ordinateur ou au profil informatique et aux mails de la personne harcelée. Cette forme de harcèlement est toute aussi sournoise et peut mixer les deux formes de harcèlement vues ci-dessus. Un collègue qui envoie une multitude de mails à un autre ou des photos osées ou qui la critique directement sur les réseaux sociaux ou à travers le réseau interne (montages photos, blagues à son sujet, plaisanteries douteuses…) se rend coupable de cyber-harcèlement, qui peut avoir une conséquence directe sur la santé mentale et physique de sa victime. Et là aussi, il faudra agir.

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