Le système de navigation européen Galileo est en panne depuis plusieurs jours et personne ne l’a remarqué

Trois ans après sa mise en service partielle, le système de navigation européen Galileo est déjà en panne depuis 5 jours. Seul le service d’urgence de recherche et sauvetage (SAR) est toujours opérationnel. Ce dernier permet de suivre les personnes et les personnes en détresse lorsqu’elles envoient un signal d’urgence.

Galileo est le système mondial non militaire de navigation par satellite (GNSS) que l’Union européenne est en train de construire en collaboration avec l’Agence spatiale européenne ESA. Il s’agit d’un système civil de navigation par satellite. En cela, il diffère d’autres systèmes militaires mondiaux, tels que le global positioning system (‘système de positionnement global’) américain (GPS), le chinois Beidou et le russe GLONASS.

Galileo est un instrument géostratégique que l’UE souhaite rendre indépendant de la navigation par satellite aux États-Unis.

L’information de la panne est discrètement indiquée sur le site Web de la GSA, l’agence européenne responsable de Galileo. La dernière mise à jour date maintenant du 14 juillet. Il y aurait un problème avec le Precise Timing Facility, le système qui contrôle la synchronisation de l’heure du réseau. Il n’y a aucune information concernant la cause et la durée des réparations. La page d’état indique que presque tous les satellites du système sont inutilisables («non utilisables»). A côté de deux satellites, on trouve la mention « test ».

Les conséquences de la panne restent limitées pour les utilisateurs. Bien que le système ait été lancé en décembre 2016 pour les autorités, les entreprises et les citoyens, la couverture mondiale n’a été atteinte que cette année et est encore en phase de test.

La plupart des Européens utilisent le GPS

Le projet Galileo date de la fin des années 90 du siècle dernier. L’approbation finale pour le début du développement a eu lieu en 2003. Si tout se passe comme prévu, Galileo ne sera pas pleinement opérationnel avant 2021. Depuis l’année dernière, les voitures produites dans l’UE peuvent également recevoir les signaux Galileo en plus des signaux GPS. Mais la plupart des gens continuent à utiliser le GPS car il est tout simplement plus robuste. En cas de panne, les smartphones des quelques utilisateurs européens de Galileo basculeront automatiquement vers les systèmes de navigation concurrents susmentionnés. C’est également le cas aujourd’hui.

Selon les critiques, Galileo (coût: 8 milliards d’euros) est, à l’instar d’Instex, l’union bancaire, de la politique d’immigration, etc., le énième projet à ajouter à la longue liste de projets européens qui sonnent bien, mais ne donnent finalement que peu ou pas du tout de résultats.

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