G20: le gouvernement argentin demande aux habitants de Buenos Aires de quitter la ville

Buenos Aires, la ville dont les services de sécurité ne parviennent pas à garantir la sûreté d’une équipe de football, doit maintenant organiser le G20.

Dans la capitale argentine, Buenos Aires, les journées de vendredi et de samedi seront caractérisées par un quasi-état de siège. Les gares, les aéroports, les bus et le métro seront fermés au cours de ces journées. Pour assurer la sécurité d’une vingtaine de dirigeants mondiaux, dont Donald Trump, Emmanuel Macron, Vladimir Poutine, Xi Jinping, Mohammed ben Salmane et Recep Tayyip Erdogan, le vendredi a été déclaré jour férié.

Le fiasco de la Copa Libertadores

La semaine dernière, le match retour de la Copa Libertadores – l’équivalent sud-américain de la Ligue des champions –  a dû être annulé après que l’équipe de l’une des deux équipes ait été attaquée par des hooligans. Beaucoup se sont demandé si les Argentins s’étaient préparés à toute éventualité. 

Patricia Bullrich, la ministre responsable de la sécurité du pays, ne veut donc prendre aucun risque et a fermé le centre-ville à la circulation. Elle conseille aux 9 millions de Porteños (les habitants de Buenos Aires) de quitter la ville. Au total, 22 000 officiers de police et militaires sont mobilisés, ainsi que 15 000 agents urbains, afin de faciliter la circulation des 15 000 invités.

Trump vient avec 1000 agents

Simultanément, le journal argentin Clarín a rapporté que les États-Unis déploient un navire de guerre et un avion de l’US Air Force pour sécuriser l’espace aérien et le port, tandis que le président américain sera protégé par 1 000 agents de sécurité. Seules la Russie et la Chine prennent des mesures de précaution similaires. L’Uruguay a autorisé les Américains à placer tout le matériel militaire et toutes les troupes nécessaires pour protéger Trump sur son territoire pendant la semaine du 26 novembre au 3 décembre. 

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« Non au G20, le FMI dehors »

Néanmoins, une trentaine de manifestations sont attendues dans le cadre du G20. Plus tôt cette semaine, toute une série d’organisations sociales ont déjà annoncé qu’elles agiraient ensemble sous le slogan « Non au G20, le FMI dehors ».

En 2016, le gouvernement chinois avait demandé aux 9 millions d’habitants de la ville de Hangzhou de quitter la ville à l’occasion de l’organisation du G20. Cette semaine-là, les habitants de la ville ont obtenu un congé payé et ont été autorisés à retirer des billets de train gratuits pour visiter d’autres villes.

Bonus 

Le président français Macron est arrivé à Buenos Aires jeudi. Comme il n’a été accueilli par aucune délégation officielle, il n’a rien trouvé de mieux que de serrer la main à un homme portant… un gilet jaune.

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