Ferrari, Fiat et la Juventus déménagent aux Pays-Bas

Les grandes entreprises multinationales continuent de déménager aux Pays-Bas en raison des avantages fiscaux du pays. La très riche famille Agnelli a décidé de déplacer le siège légal d’Exor SAS (EXOR), une des principales sociétés d’investissement d’Europe, de l’Italie vers les Pays-Bas, à Amsterdam.

Les grandes entreprises multinationales continuent de déménager aux Pays-Bas en raison des avantages fiscaux du pays. La très riche famille Agnelli a décidé de déplacer le siège légal d’Exor SAS (EXOR), une des principales sociétés d’investissement d’Europe, de l’Italie vers les Pays-Bas, à Amsterdam.

La valeur marchande d’EXOR est évaluée à 12 milliards d’euros. EXOR détient des actions des plus grandes marques mondiales telles que Fiat Chrysler, Ferrari ou encore le club de football Juventus.

«  La législation concernant l’évasion fiscale européenne est encore trop faible », estime le Centre de recherche sur les sociétés multinationales (SOMO).

Ferrari, Fiat et la Juventus

Les Pays-Bas restent l’un des paradis fiscaux les plus attractifs pour les multinationales. En 2014, Fiat Chrysler avait déjà déménagé aux Pays-Bas, exode fortement critiqué en Italie. Même Ferrari et CNH Industrial sont maintenant installés aux Pays-Bas.

SOMO n’est pas surpris qu’EXOR ait choisi les Pays-Bas. « Cela s’explique en raison du climat fiscal favorable et des règles plus douces appliquées dans ce pays », souligne le chercheur Katrin McGauran. « Les Pays-Bas ont des conventions fiscales avec plus de 100 pays, conventions qui incluent des impôts favorables en ce qui concerne les redevances et les dividendes.

« L’effet de la réglementation  concernant l’évasion fiscale après les Panama Papers, LuxLeaks et Swissleaks, est encore minime ». En mai dernier, une étude d’Oxfam Novib, une section d’Oxfam International, au sein de l’UE, avait montré que les Pays-Bas étaient le pays offrant le plus d’options pour l’évasion fiscale des multinationales. Parmi ces critères, on retrouve certaines formes de déductions fiscales et l’absence de mesures pour lutter contre les abus.

La Belgique figurait en deuxième position des paradis fiscaux européens les plus importants pour les grandes entreprises