En Angleterre, plus de la moitié des familles sans-abri travaillent

Pour plus de la moitié des familles sans-abri piégées dans des logementstemporaires, le travail n’est pas un moyen viable pour sortir de lapauvreté, indiquent les nouveaux chiffres de l’organisationcaritative Shelter.

Selon l’organisation, 55%des familles en Angleterre qui n’ont pas de foyer stable permanentont au moins un membre de la famille qui est actif sur le marché del’emploiSelon Shelter, 33.000familles dont au moins un membre détient un emploi sont contraintesde vivre dans des logements temporaires. Il s’agit d’une augmentationde 73% par rapport à 2013, année où 19.000 familles étaient dansla même situation.

60.520 familles sans-abri

En 2013, l’Angleterrecomptait 43.750 familles sans abri, contre 60.520 en 2017. Il s’agitd’une hausse de 38%. Le nombre de familles sans logement fixeaugmente donc plus vite que le groupe général des sans-abri.

« Cela suggère quedans le domaine du logement, les familles de travailleurs font face àun problème spécifique », souligne Polly Neate, directricegénérale de Shelter. Le plus grand goulot d’étranglement estenregistré dans le Nord-Ouest du pays, où 592% de familles en plussont confrontées à des problèmes de logement depuis 2013. Les EastMidlands et les West Midlands enregistrent des hausses respectives de426% et de 242%.

Peu d’espoir

« Beaucoup de famillesont peu d’espoir quant à l’avenir et craignent que le manque delogement décent ne devienne un cercle vicieux persistant dans lequelelles devront passer d’une résidence temporaire à une autre, a ajouté Shelter.

Selon l’organisation, leproblème doit principalement être attribué à la hausse des loyerssur le marché du logement anglais, au gel des allocations delogement et au manque de logements sociaux. Shelter demande augouvernement de faire des efforts notamment pour élargir l’offre delogements sociaux. Selon l’organisation,il s’agit de la stratégieoptimale pour atténuer la crise du logement.

« Il est honteux quemême lorsque les familles travaillent toutes les heures possibles,elles soient toujours contraintes de vivre la dure réalité del’itinérance », explique Polly Neaste. « Dans de nombreuxcas, les parents doivent travailler toute la journée ou toute lanuit avant de retourner dans une petite auberge ou dans un B & Boù toute leur famille est obligée de partager une chambre. »

« De cette façon, cesfamilles manquent d’espace pour une vie familiale normale. Nous ne pouvonspas permettre aux familles qui sont souvent confrontés à desconditions de vie difficiles d’encore glisser à travers les mailles dufilet de la crise du logement. »

Besoin d’un nouveau plande logement social

« Le gouvernement doit detoute urgence élaborer un nouveau plan de logement social quipermettra à la population d’accéder à nouveau au logementabordable », a déclaré M. Neate. « Tout le monde mérite unendroit sûr et décent pour vivre et nous fournissons plus de 1,2milliard de livres (1,3 milliards d’euros) pour que tous les sans-abri obtiennent le soutiendont ils ont besoin », a déclaré un porte-parole du ministèrebritannique du Logement. Le porte-parole a ajouté que les famillesavec enfants constituaient la priorité du gouvernement.

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