‘Les employeurs devraient payer les cotisations sociales de leurs robots’

En Europe, les robots pourraient bientôt bénéficier de droits spécifiques et être considérés comme des « personnes électroniques ». Selon un rapport présenté au Parlement par l’Alliance progressiste des Socialistes et Démocrates, les patrons devraient être tenus de payer la sécurité sociale pour leurs robots employés et de respecter de nouvelles règles d’imposition ainsi que des règles de responsabilité légale.

Selon les auteurs de ce rapport, l’automatisation croissante et l’intelligence artificielle ont besoin de nouvelles fondations en ce qui concerne la sécurité sociale. Le texte devrait faire l’objet d’un débat au Parlement européen en décembre prochain.

« Maintenant que l’humanité se trouve à l’aube d’une ère où les robots, les algorithmes intelligents, les androïdes et les autres formes d’intelligence artificielle, de plus en plus sophistiqués, semblent être sur le point de déclencher une nouvelle révolution industrielle qui touchera très probablement toutes les couches de la société, il est important pour le législateur d’examiner toutes les conséquences d’une telle révolution », indique le rapport.

« Le développement de la robotique et de l’intelligence artificielle pourrait avoir pour conséquence l’accomplissement par des robots d’une grande partie des tâches autrefois dévolues aux êtres humains. Cette hypothèse s’avère préoccupante pour l’avenir de l’emploi et la viabilité des régimes de sécurité sociale, si l’assiette de contributions actuelle est maintenue, elle pourrait déboucher sur un creusement des inégalités dans la répartition des richesses et de l’influence ».

Agence

En plus des cotisations de sécurité sociale, la proposition comprend également la création d’une agence européenne de la robotique et de l’intelligence artificielle, qui devrait être responsable, entre autres, du développement d’un cadre éthique et technique autour de l’automatisation sur le lieu de travail.

La nouvelle réglementation ne concernerait pas tous les types d’automatisation professionnelle. Cependant, il est nécessaire de créer un cadre efficace pour le déploiement de formes avancées d’intelligence artificielle, précise le document.