Crise bancaire grecque : la bombe à retardement qui peut exploser à tout moment

Beaucoup de rumeurs circulent, selon lesquelles un plan d’urgence serait à l’étude à Athènes pour sauver les banques, voire même un quatrième plan d’urgence pour sauver le pays de la faillite.

Ces derniers jours, les marchés financiers étaient sous la pression du piège FANGMAN, de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis et de la politique de taux d’intérêt de la banque centrale américaine, ce qui ferait presque oublier la crise grecque.

L’action de la Banque nationale de Grèce a perdu 60 % depuis mai

Cependant, cette crise est loin d’être résolue. En témoigne le déclin des valeurs bancaires grecques. Par exemple, la part de la Banque nationale de Grèce vaut 60 % de moins qu’en mai. Vous avez bien lu. Une chute de cours semblable à celle du malheureux bitcoin au cours de la même période. La bourse d’Athènes a également perdu un tiers de sa valeur depuis le début de cette année.

Des rumeurs circulent également selon lesquelles Athènes serait en train d’élaborer un plan d’urgence pour sauver les banques, et même d’élaborer un quatrième plan d’urgence pour sauver le pays de la faillite.

La Grèce reste l’enfant à problèmes de la zone euro

Bien sûr, tout cela reste à confirmer, mais cela indique dans quelle mesure la Grèce demeure le problème de la zone euro aux côtés de l’Italie.

Depuis début octobre, les quatre principales banques du pays, Piraeus Bank, Eurobank, Alpha Bank et National Bank ont ??enregistré des pertes importantes. 

Début août, toutefois, la fin de la crise grecque avait été annoncée en fanfare et sous les applaudissements des politiciens européens. Le délai de remboursement des prêts accordés à la Grèce et les paiements d’intérêts correspondants ont été prolongés de 10 ans. Si tout se passe bien, cet argent sera remboursé en 2060 au plus tard. Donc, dans 42 ans…

NPE, mauvais prêts, mauvaise banque, etc.

Pourtant, les banques susmentionnées avaient passé les stress-tests de la Banque centrale européenne au début de 2018. Ces tests avaient montré dans quelle mesure les bilans de ces banques devaient être assainis. Par exemple, il faudra rapidement trouver une solution pour les « créances irrécouvrables » dans leurs livres. Ceux-ci représenteraient en moyenne près de 40 % du total du bilan; pour la Banque du Pirée, il atteint même 54 % . 

Entre temps, les rumeurs vont bon train selon lesquelles la troïka composée de la Commission européenne, de la BCE et du FMI devait se rendre dans le pays pour la quatrième fois. Lors des trois programmes d’urgence précédents en 2010, 2012 et 2015, le pays avait reçu plus de 289 milliards d’euros  de ce trio.

Les analystes voient dans le déclin de la bourse d’Athènes le signal que les investisseurs considèrent la situation des banques grecques comme une bombe à retardement, qui peut exploser à tout moment.

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