Pourquoi trouve-t-on encore des cendriers dans les avions ? (alors qu’il est interdit d’y fumer depuis plus de 20 ans)

Le tabagisme est interdit depuis longtemps dans le secteur mondial de l’aviation, mais on trouve encore des cendriers dans les avions. Même les nouveaux avions doivent être équipés de cendriers lors de leur livraison. Cette contradiction apparente s’explique très simplement. On ne peut pas toujours compter sur les passagers pour se conformer à l’interdiction de fumer. Les cendriers ont donc été maintenus pour réduire le risque d’un incendie à bord des avions.Autrefois, fumer dans les avions était la chose la plus naturelle du monde. Lors de leur réservation, les passagers pouvaient choisir entre les espaces fumeur ou non-fumeur. A la fin des années quatre-vingt, les premières campagnes contre le tabagisme à bord des avions sont apparues. Au tournant du siècle, il était devenu quasiment interdit dans le monde entier d’allumer une cigarette, un cigare ou un pipe lors d’un voyage en avion. Les messages et signaux à bord des avions ne manquent pas de le rappeler.

Atterrissage forcé

« Mais il y a toujours des voyageurs qui ignorent cette interdiction et essayent de fumer secrètement en vol », témoigne un membre du personnel de bord. Il ajoute que des fumeurs se font régulièrement surprendre. Comme il semble impossible de convaincre tout le monde d’avoir un comportement raisonnable, il demeure judicieux de maintenir les cendriers à titre de mesure de sécurité.De cette façon, on peut empêcher que les fumeurs ne se débarrassent des mégots de leurs cigarettes dans des endroits qui exposent davantage la cabine à un risque d’incendie, comme les poubelles pour les essuie-mains utilisés dans les toilettes. La Federal Aviation Administration (FAA) conditionne l’octroi d’une licence aux seuls aéronefs équipés de cendriers.Selon les initiés, leur utilité est clairement démontrée. Il y a quarante ans, un Boeing 707 de la compagnie aérienne brésilienne Varig assurant la liaison entre Rio de Janeiro et Paris, s’est écrasé en région parisienne, tuant 123 de ses passagers. Le pilote avait dû faire un atterrissage d’urgence en raison d’un incendie à bord. On soupçonne que le feu avait pris naissance dans le cabinet de toilette et qu’il avait été allumé par une cigarette.