Aux Etats-Unis, les villes sanctuaires s’opposent aux expulsions d’immigrants illégaux

Aux États-Unis, un certain nombre de villes s’opposent aux mesures d’expulsions des immigrants sans-papiers décidées par le président américain Donald Trump. Ces villes « sanctuaires » refusent d’appliquer les mesures répressives envers les clandestins résidant sur leur territoire.

New York est l’une de ces villes sanctuaires. Lors d’une conférence de presse Bill de Blasio, le maire de New York, a affirmé qu’il protègerait les immigrants illégaux. Pour sa part, Donald Trump a menacé les villes sanctuaires de privation de fonds fédéraux.

Selon Bill de Blasio, la menace de réduction du financement des villes sanctuaires est particulièrement dangereuse. Toutefois, le maire de New York émet des doutes quant au fait que le président soit en mesure de poursuivre ses représailles.

Lors de sa campagne électorale, Donald Trump a annoncé qu’il déporterait des millions d’immigrants illégaux. Suite à cette annonce, plusieurs villes comme New York, Seattle, Chicago et San Francisco ont proclamé leur opposition.

Los Angeles

Il n’existe pas de définition juridique spécifique d’une juridiction sanctuaire, explique The Economist. Le terme est utilisé pour désigner les villes, comtés ou Etats américains qui protègent leurs immigrants sans papiers et empêchent leur expulsion en réduisant leur coopération avec les autorités fédérales d’immigration.

Ainsi, certaines villes refusent de faire respecter les lois fédérales sur l’immigration et interdisent aux fonctionnaires locaux de poser des questions sur le statut des immigrants. Les politiques sanctuaires peuvent avoir fait l’objet d’une législation spécifique des villes ou être pratiquées de manière non-officielle.

Los Angeles est l’une des premières villes à avoir institué de telles politiques. En 1979, les services de police de la ville ont interdit aux agents d’arrêter les personnes étrangères afin de connaître leur statut.

Selon le Center for Immigration Studies, environ 300 villes, comtés et États sont considérés comme juridictions sanctuaires. La Nouvelle-Orléans et Boston ont le statut de sanctuaire, tout comme les Etats de Californie, du Connecticut, du Nouveau-Mexique et du Colorado.

Selon les experts, le Président Trump a légalement peu de chance de pouvoir lutter contre les villes sanctuaires. Si l’administration procédait à ces réductions de subventions, les résultats seraient désastreux. Une ville comme New York pourrait ainsi perdre 10,4 milliards de dollars de financement en services sociaux et autres programmes municipaux.