2 euros: le prix d’une passe de 30 minutes avec une étudiante qui se prostitue en Grèce

Les femmes d’Europe Centrale et de l’Est dominaient il y a peu l’industrie de la prostitution en Grèce, mais 6 ans d’austérité financière ont forcé de plus en plus de jeunes Grecques à exercer le plus vieux métier du monde. Elles représentent désormais 80% du marché, rapporte The Times (€600 millions/an, chiffre de 2018).

Le taux de chômage des jeunes de 60% a contraint les jeunes femmes désargentées et les étudiantes à se prostituer pour des prix parfois dérisoires, voire même de la nourriture, signale le professeur Lazo de l’Université Panteion d’Athènes, qui a réalisé durant 3 ans une étude auprès de 17.000 filles de joie de tout le pays. Certaines se prostituent pour payer leurs factures, leurs impôts, des dépenses imprévues ou de la drogue.

Le prix moyen d’une passe avant la crise était de €50 (€180/h actuellement en Europe) mais compte tenu de la concurrence féroce, il est parfois tombé à €2 pour 30 minutes, précise Lazo, qui ajoute que bien qu’il ne s’agisse que de 400 cas isolés, ce phénomène n’avait jamais existé avant la crise financière.

Le nombre de femmes désespérées et de passes bon marché est en constante augmentation. La plupart des prostituées occasionnelles sont âgées de 17 à 20 ans, reflétant pour partie l’attrait grandissant pour des femmes plus jeunes. L’insupportable histoire d’une mère grecque sans-emploi vendant les faveurs de sa fillette de 12 ans est une des tragiques conséquences de cette crise, mais elle reflète aussi l’inaction des autorités.

Bien que la prostitution soit légale en Grèce, on estime à 18.500 le nombre de prostituées hors circuits légaux (en 2018).

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